Mis à jour : dimanche 3 mars 2024

Ponyo sur la falaise : Production

Quatre ans après Le château ambulant, Hayao Miyazaki a choisi de réaliser son nouveau film d’animation, Ponyo sur la falaise, entièrement à la main et en ayant très peu recours à l’outil informatique. Le style graphique simple et épuré donne à ses personnages et ses décors un aspect familier et une énergie que l’on ne trouve que dans le cinéma d’animation dit « traditionnel ».

Sa vision du film serait née alors qu’il observait l’océan pendant une tempête. Il aurait ainsi prêté une attention toute particulière au rendu de la mer et des vagues, pour, à la suite de cette expérience, créer un monde qui va bien au-delà de ce que le public pourrait imaginer.

Ponyo sur la falaise doit sa réussite à cet enjeu premier de représentation de l’océan. Mais il est également le résultat d’une importante remise en question du réalisateur, d’expériences accumulées au cours de la production des courts métrages exclusifs du musée Ghibli et de la relecture contemporaine du conte de La petite sirène.

Ce résumé de production, étapes et propos du réalisateur, est essentiellement tiré de l'émission Professional Shigoto no Ryûgi, suivant la production du long métrage et diffusée en 2 parties les 27 mars 2007 et 5 août 2008 sur la chaîne NHK.

Le projet

Dès Le château ambulant, Hayao Miyazaki fait part de son envie de réaliser un film pour enfant. Lui et Toshio Suzuki partent d’abord sur un projet d’adaptation d’un live de Rieko Nakagawa intitulé Iya Iya En (La crèche Non-Non). Finalement ils abandonnent cette idée et Miyazaki part en voyage d’entreprise dans une maison sur une falaise, donnant sur la mer intérieure japonaise... L’idée de Ponyo commence à germer. Pendant ce séjour, il se plonge dans un autre ouvrage, La porte, de Sôseki Natsume et tombe sous le charme du personnage principal, un garçon vivant au pied d’une falaise, appelé Sôsuke.

La pré-production du film commence aux alentours du printemps 2006, alors que la production des Contes de Terremer de Gorô Miyazaki, touche à sa fin. Dès janvier 2006, Hayao Miyazaki s’enferme tous les jours dans son atelier personnel et il multiplie les croquis à l’aquarelle en peignant seulement les images qu’il veut peindre. En dessinant ainsi beaucoup, il construit l’idée du film. Dans un de ces croquis, il y a justement une fillette rousse et mignonne qui l’inspire... « Chaque fois que je peins et quel que soit ce que je peins, les tiroirs de mon cerveau commencent à s’ouvrir petit à petit. C’est en tout cas ce que je souhaite... »

Le réalisateur avoue aussi volontiers que durant la période précédant les débuts de création, il fait parfois des choses qui n’ont rien à voir avec la préparation d’un nouveau long métrage. Ainsi, à cette période, juste par plaisir personnel, il travaille en parallèle sur un manga d’une vingtaine de pages intitulé Une excursion à Tynemouth, hommage au texte Blackham's Wimpy de l'auteur britannique Robert Westall.

C’est seulement trois mois plus tard, le 8 mai 2006, que Miyazaki commence à parler de l’idée du film à ses deux principaux collaborateurs, son directeur de l’animation Katsuya Kondô et son directeur artistique Noboru Yoshida. Il leur explique succinctement l’idée générale du film : l’histoire de Ponyo, une princesse-poisson à visage humain, née de l’amour de sa mère, la mer, et de son père, Fujimoto, un être humain. Elle s’échoue sur une plage et est sauvée par un jeune garçon de 5 ans nommé Sôsuke. Le titre de ce nouveau film : Ponyo sur la falaise.

À ce moment là, l’histoire reste encore très floue. Le réalisateur n’a pour l’instant qu’une idée très vague de ce que sera le film et n’y a pas encore réfléchi en détail. Mais il souhaite que le film soit amusant et l’ambiance joyeuse. « Je veux que le film donne l’impression que Ponyo soit mignonne et que Sôsuke soit un garçon courageux... »

C’est en tout cas la première fois qu’un film du réalisateur aura la mer pour cadre principal et que sa représentation sera l’un des enjeux formels du film. « Je voulais utiliser la mer depuis longtemps. Mais dessiner les vagues est un défi vraiment difficile. Il y a différents types de vagues : celles qui s’abîment sur la plage, celles qui composent les tempêtes... Je rêve d’arriver à représenter une plage avec un dessin simple mais très en mouvement. »

Il est maintenant notoire que Miyazaki trouve une partie de ses idées dans tout ce qu’il observe dans son entourage proche. C’est sa fameuse technique de « travailler dans un rayon de 3 mètres ». Par exemple, l’arrêt de bus que l’on voit dans Mon voisin Totoro est inspiré par celui qui se trouve à proximité de chez lui. Ponyo, quant à elle, trouve son inspiration dans le caractère de Fuki, la fillette de son collaborateur Katsuya Kondô.

Miyazaki a demandé à son directeur de l’animation de lui parler du caractère de sa fille. Par exemple, à un an et demi, elle refuse toujours de tenir son biberon : elle a déjà du caractère ! À partir des détails que Kondô lui a fournis, le caractère de Ponyo a déjà évolué dans l’esprit de Miyazaki. Le réalisateur a apprécié son fort caractère pour une si petite fille et c’est exactement ce qu’il cherche pour le personnage de Ponyo.

Mais l’un des principaux secrets de fabrication de Miyazaki est de commencer chaque nouveau film en dessinant des image board (des dessins en couleurs qui fixent l’ambiance des scènes du film) tout en réfléchissant à l’histoire. Le réalisateur couche sur le papier un maximum d’images sorties de sa tête. Il commence ainsi par dessiner sans même avoir une histoire précise en tête. Il intègre peu à peu des scènes, des motifs qu’il souhaiterait dessiner. Au départ, ses idées ne sont pas très précises mais il se force à dessiner. Il espère ainsi que cela va faire travailler son imagination. « La création des image board s’apparente un peu à l’idée de mettre un hameçon dans l’eau d’une rivière : on sait qu’il y a des poissons dans l’eau, mais parfois ils ne mordent pas ! »

Parallèlement à la conception des image board, Miyazaki réfléchit au scénario du film, notamment à la scène d’introduction. Il hésite entre faire débuter son histoire en présentant la vie quotidienne de Sôsuke, scène permettant au public de rentrer facilement dans le récit, ou par la vie sous marine de Ponyo, qui serait une ouverture plus originale mais aussi plus énigmatique pour le public. Mais Miyazaki pense également que la logique enfantine n’est pas celle des adultes et qu’ils s’adapteront très facilement à un tel début. Estimant finalement qu’un film trop compréhensible ne peut pas faire un film intéressant, c’est sur une séquence introduisant Ponyo que le film va s’ouvrir.

À partir de ce moment, l’imagination de Miyazaki s’épanouit et il achève rapidement la presque totalité des image board du début du film. Il en vient rapidement à dessiner un groupe de méduses et à y associer Ponyo. Ainsi, conclue-t-il, on peut introduire et montrer un bestiaire étrange dès le début du film. Il enchaîne ensuite en dessinant un bateau, qui, au matin, surprendra Ponyo par son bruit.

Mais, peu de temps après, en recommençant à rédiger le scénario, il déchirera finalement celui-ci. Il commence alors à regretter de s’être engagé dans la création d’un nouveau film. La création d’un film chez Miyazaki avance de façon sinueuse, ponctuée de nombreux doutes...

Trois semaines ont passé depuis la réunion entre le réalisateur et ses deux principaux collaborateurs. De plus en plus d’image board sont achevées mais Miyazaki reste anxieux. Le réalisateur cherche une approche différente par rapport à ses autres films. Ces derniers sont connus à travers le monde pour la richesse de ses images. Mais déjà, pour Le voyage de Chihiro, Miyazaki lui-même sentait qu’il avait atteint une limite dans la densité de détails que pouvaient offrir ses images.

C’est en février 2005 qu’il en prend pleinement conscience, durant un voyage en Angleterre, lors d’une visite de la Tate Britain de Londres. En effet, lors de la lecture de La Porte, il découvre que l’auteur, Sôseki Natsume voue une passion pour le tableau Ophélie (1851-1852) de John Everett Millais. Il se rend alors au musée londonien où il est stupéfait par les peintres du courant anglais préraphaélites du milieu du XIXᵉ siècle, et plus particulièrement par le tableau de Millais.

« Cette peinture est aussi dense que les images de mes films. J’ai finalement compris que je faisais la même chose que ces peintres, mais en moins bien. Ca ne sert donc à rien de continuer dans cette voie car je ne peux pas les surpasser. » Le réalisateur décide donc de changer de cap et de passer d’un style sans cesse plus détaillé à un style plus simple et naturel, plus proche du trait d’origine du studio Ghibli.

Nous sommes en juin 2006. Cette fois-ci, il cherche donc à simplifier son trait et il est à nouveau anxieux. Il évite donc soigneusement les ombres et des reflets de lumière dans son dessin. Il utilise à cette occasion des pastels secs, technique de mise en couleurs qu’il n’avait encore jamais utilisé auparavant.

Depuis le début de la création du film, Miyazaki a déjà multiplié les image board, mais celles consacrées à la séquence du tsunami sont les plus importantes et à partir de celle-ci, ses dessins avancent beaucoup plus vite. À cette période, Noboru Yoshida découvre ses dessins et commence à prendre conscience de la difficulté de créer un film rythmé avec des dessins simples et épurés. C’est à une toute autre façon d’animer à laquelle il va falloir réfléchir...

Le travail sur les image board terminé, Miyazaki commence ensuite à travailler sur l’e-konte (le story board) du film. Le réalisateur décrit l’univers de Ponyo comme un monde étrange. Pour ce film, il a décidé que l’e-konte serait en couleurs, en partie pour faciliter le travail des décorateurs et déterminer les couleurs des personnages. Chaque nouvelle partie de l'e-konte achevée est remise aux animateurs qui commencent alors le travail d’animation.

Production

Début juillet 2006, Hayao Miyazaki part en repérage au bord de la mer, à Setouchi, dans l’ouest du Japon. C’est la fin de la pré-production. La création de l’animation est imminente. Il profite de cette occasion pour se retrouver seul, une semaine, dans la maison de l’un de ses amis, au bord d’une falaise. Il n’oublie pas pour autant d’avancer l’e-konte du film. Mais plus la période de production approche, plus il est nerveux et de mauvaise humeur.

À la mi-juillet 2006, il est de retour à Koganei, en banlieue de Tôkyô, dans les murs du studio Ghibli. Il rejoint la centaine d’animateurs déjà présents pour participer à la production de l’animation. À cette date, il a déjà dessiné environ 50 image board durant la pré-production. De son côté, il continue l’élaboration de l’e-konte du film. « C’est un travail que je me réserve, car il n’y a qu’à moi que je peux faire confiance. »

La grande particularité de l’e-konte chez Miyazaki, c’est qu’ils sont créés comme les chapitres d’un manga. À intervalle régulier, après avoir fini de dessiner quelques pages, il s’arrête et appose en bas de sa dernière page les mots « à suivre » pour créer une attente de la part de son équipe. Il fait alors une coupure durant quelques jours, voire plusieurs semaines, pour réfléchir aux prochains développements de l’histoire. « Même si on a déjà une idée de la fin de l’histoire, elle va toujours changer en cours de production. »

Le producteur Toshio Suzuki explique que même si la production du film a déjà commencé, lui-même et l’équipe du film, ne peuvent pas deviner où ils vont. Miyazaki lui-même ne le sait pas non plus. Tous devront éprouver le doute de savoir si chaque nouvel apport donnera au final un bon film. Le déroulement de l’histoire n’est pas figé dès la pré-production.

De la même manière, comme dans une peinture, les personnages eux-mêmes évoluent eux aussi par touches en cours de production dans ses films. Dans le cas du personnage de Ponyo, plus la production avance et plus Miyazaki est soucieux de la personnalité égoïste et immature du personnage. Il imagine qu’elle va avoir du mal à vivre dans la société humaine et commence à s’inquiéter pour son avenir. Pour que Ponyo s’adapte bien à la société des hommes, il pense qu’il doit ajouter une scène. Mais il ne sait encore laquelle.

Il se replonge dans l’élaboration de l’e-konte et compose finalement la scène où Ponyo, pour la première fois, offre quelque chose à autrui : de la soupe et un sandwich à un couple et leur bébé. Et si Ponyo écrase ensuite les joues du bébé qui boude, c’est aussi pour lui insuffler un peu de son optimisme. Tout en dessinant, Miyazaki estime que ce genre de gestes apporte une grande évolution émotionnelle aux enfants. Avec cette scène, Miyazaki s’assure que Ponyo fera de bonnes choses quand elle sera devenue humaine. Finalement, Ponyo a beaucoup plus mûri au cours de la production que ce que le réalisateur imaginait.

C’est seulement le 8 mars 2007, 11 mois après le début de la production du film, que le tout premier plan du film, montrant Ponyo entourée de méduses, est achevé. Mais à la fin de l’été 2007, la création de l’animation ralentit dangereusement. La cadence à laquelle le réalisateur vérifie l’animation a fortement diminué. À cause de la fatigue, le nombre de plans à contrôler s’amoncelle. Mais le plus problématique reste l’e-konte. Celui-ci est resté bloqué au moment au Ponyo et Sôsuke partent en bateau.

L’histoire en elle-même est déjà terminée depuis longtemps : jusqu’à la fin du récit, le film sera axé sur comment Sôsuke réussira à tenir sa promesse de veiller sur Ponyo. Mais Miyazaki pense qu’elle manque encore d’un peu d’impact. Il est à la recherche d’une nouvelle séquence, qui, même si elle n’est pas nécessaire, soit frappante.

C’est à l’automne 2007, alors qu’il approchait de ses 67 ans, que Hayao Miyazaki aurait tenu les propos suivants à Toshio Suzuki : « Je suis arrivé à un âge où je peux compter sur mes doigts les années qui me restent à vivre. Bientôt, je retrouverai ma mère. Que vais-je lui dire quand ce moment arrivera ? ». Cette question a été au centre de la création et de tout le travail qu’il a accompli autour de Ponyo sur la falaise. Et même si au final, elle n’est pas forcement claire et explicite pour le spectateur à l’écran, c’est justement en évoquant le souvenir de sa mère disparue qu’il va tenter de nourrir le développement de l’histoire de son film.

Par le passé, dans certains de ses films, Miyazaki a déjà fait des références latentes à sa mère malade, atteinte par une tuberculose grave dès la petite enfance du réalisateur. Il l’a déjà représenté à chacune des époques de sa vie de femme : Dora, dans Le château dans le ciel ; la mère de Mei et Satsuki dans Mon voisin Totoro ; Sophie, dans Le château ambulant). Cette fois-ci, c’est à travers le personnage de la grand-mère Toki qu’il va l’évoquer. Le personnage est solitaire et difficile avec les gens de son entourage. À ce stade, Miyazaki n’a pas encore d’idée précise mais il sait maintenant qu’il veut créer une séquence marquante réunissant Toki et Sôsuke.

Le 18 octobre 2007 devient une date critique pour la production du film. L’e-konte est toujours au point mort et ralentit dangereusement toute la fabrication du film. La production lui demande de le terminer pour fin octobre. Mais en vain, l’e-konte reste au point mort. Le studio décidera finalement d’attendre un peu plus et repousse sa date d’achèvement à fin 2007.

Le 3 décembre 2007, une conférence est organisée au studio Ghibli devant les médias pour présenter la chanson titre du film. Interrogé sur celle-ci, Miyazaki espère que, puisque la chanson est joyeuse, avoir une conclusion aussi gaie. Mais il laisse aussi deviner l’impasse créative dans laquelle il se trouve et avoue qu’il ne le sait pas encore lui-même car l’e-konte n’est toujours pas achevé.

Miyazaki n’a jusqu'à présent pas écouté les musiques provisoires du film. Le lendemain, il s’oblige à écouter l’Image Album (maquette de la musique) du film, supervisé par Joe Hisaishi. La dernière chanson, Himawari no Ie no Rinbu Kyoku (La ronde de la maison des Tournesols), qui exprime les sentiments des grands-mères dans leur maison de retraite, retient son attention. Le morceau lui rappelle sa mère et même si c’est émotionnellement un peu difficile pour lui, il réécoute la chanson plusieurs fois.

À la mi-décembre 2007, Miyazaki a enfin commencé à dessiner l’e-konte de la séquence qu’il cherchait. Dans celle-ci, Fujimoto se dresse devant Sôsuke qui essaye alors de lui échapper pour protéger Ponyo. Tout à coup, Toki apparaît et appelle le garçon pour le sauver. Il faudra encore une quinzaine de jours au réalisateur pour en être pleinement satisfait.

Pour cette séquence, le réalisateur tente de faire appel à la frustration qu’il a ressenti dans sa petite enfance de ne pas pouvoir serrer sa mère malade autant qu’il le souhaitait. Il se demande comment Sôsuke pourrait étreindre Toki. Où comment il le ferait si il se retrouvait face à sa mère. Le réalisateur décide finalement que c’est Toki qui enlacera frontalement Sôsuke. Il est satisfait de cette séquence à travers laquelle il a trouvé un moyen d’exorciser ce qu’il ressent depuis son enfance.

Le mot de la fin, concernant cette crise de fin de production, reviendra au producteur Toshio Suzuki : « Il y a dans le film une scène de retrouvailles. Bien sûr, ce ne sont pas celles dont Hayao m’avait parlé. On ne le voit pas non plus dans le film, mais à travers un petit garçon de cinq ans, Sôsuke, il retrouve une vieille dame qu’il semble bien connaître. Je ne vous dévoilerai pas ce qu’ils se disent. Je vous demande simplement de regarder le film, et d’apprécier... »

Epilogue

Le 5 janvier 2008, la crise de l’e-konte a été surmontée. C’est aujourd’hui le jour de l’anniversaire du réalisateur. Il a 67 ans. Il reçoit en cadeau une bouillotte en forme de Ponyo. La production et son crayon s’orientent à présent vers la fin du projet. Il est finalement arrivé au happy end souhaité.

En juin 2008, le film est enfin achevé. Une projection interne, réservée aux collaborateurs du studio Ghibli, est organisée. Le 19 juillet 2008 est un jour encore plus important pour le réalisateur. C’est en effet à cette date, après plus de 2 ans de travail, que sort enfin son nouveau film, Ponyo sur la falaise, dans 340 cinémas à travers le Japon. « Je me suis réveillé tôt ce matin. J’ai peut-être le trac, mais c’est inconscient... »

Ponyo est considéré comme un beau succès au japon. Le film a atteint en 4 semaines d'exploitation 7,2 milliards de Yens et reste en haut du box-office. Il totalisera à la fin de sa carrière 15,5 milliards de Yens, se situant juste en-dessous de Princesse Mononoke. Les critiques ont salué unanimement le retour de Hayao Miyazaki à la simplicité, même si certains regrettent un scénario parfois abscons.
Le 8 avril 2009, le film commence sa carrière en France avec le même accueil des critiques dans la presse. Ils s'enthousiasment pour la beauté et la simplicité visuelle de l'œuvre, mais la cataloguent très vite comme « un film pour enfants », tout en relevant l'hermétisme de certains propos.