Lupin III / Edgar de la cambriole

Introduction

Rupan Sansei / Lupin III est une série animée très populaire au Japon, adaptée du manga éponyme de Monkey Punch créé en 1967. Hayao Miyazaki et Isao Takahata ont co-réalisé la grande majorité des 23 épisodes de la première série consacrés au personnage de Lupin le troisième du nom (et renommé Edgar de la cambriole en France, pour des questions de droits). Miyazaki a en outre réalisé deux magnifiques épisodes de la deuxième série, intitulée Shin Rupan Sansei, et Le château de Cagliostro, second long métrage consacré au personnage.

Histoire

Lupin III, le petit-fils du gentleman cambrioleur Arsène Lupin, est considéré comme le plus grand voleur au monde, connu pour annoncer ses intentions de vol à ses futures victimes en leur envoyant une carte. Son bras droit et plus grand allié est Jigen, un expert en armes à feux. Bien qu'il travaillent plutôt en duo, Lupin et Jigen sont souvent accompagnés par Goemon, un redoutable bretteur japonais, ou par Fujiko, une femme fatale qui profite ocassionnellement de l'intérêt que lui porte Lupin pour s'emparer seule du butin. Lupin et son gang sont constamment poursuivis par l'inspecteur Zenigata d'Interpol, qui a fait de l'arrestation de Lupin le but de sa vie.

Création de la série

Au début de sa diffusion japonaise, Rupan Sansei connu des taux d'audiences très faibles. A cause de cela, le premier réalisateur Masaaki Ôsumi a été démis de ses fonctions au bout de quelques épisodes et la production a fait appel à Isao Takahata et Hayao Miyazaki pour prendre le relais. Le taux d'audience a un peu augmenté mais pas suffisamment, et la série fut arrêtée au bout de 23 épisodes au lieu des 26 habituels. Si la série n'a pas rencontré son public à l'époque, elle a connu ensuite un succès grandissant et, parmi toutes les adaptations de Lupin produites par la suite (diverses séries, sans compter les films et téléfilms), elle reste la préférée du public japonais.

La principale difficulté rencontrée par Miyazaki et Takahata quand ils ont repris la série est venue du fait que les scénarios avaient déjà été écrits dans l'optique de camper des personnages adultes et flegmatiques. Comme ils ne pouvaient pas retoucher ces scénarios, ce n'est qu'au niveau du storyboard que les deux réalisateurs ont pu intégrer des modifications. Ils ont dévié de la ligne directrice initiale en insistant sur l'énergie et la cocasserie des péripéties, afin de rendre le personnage roublard et sympathique plutôt que posé et mystérieux. Par ailleurs, ils ont essayé d'accorder une importance au fait que les évènements, bien qu'invraisemblables, puissent malgré tout être acceptés par le rire.

Fiche technique

Sources : Isao Takahata, cinéaste en animation : modernité du dessin animé de Stéphane Le Roux (retranscription d'une discussion avec Isao Takahata à l'issue d'une projection d'épisodes de la série au Festival nouvelles images du Japon en 2003) - The art of emotion, il cinema d'animazione di Isao Takahata de Mario A. Rumor