Mis à jour : vendredi 7 octobre 2022

Mes voisins les Yamada : Production

Les origines

Mes voisins les Yamada est l’adaptation sur grand écran du célèbre yonkoma (un manga, souvent humoristique, en quatre cases) du même nom, publiée dans le Asahi Shinbun, grand quotidien japonais.

L’idée est venue du président et producteur du studio Ghibli, Toshio Suzuki, lecteur du titre original depuis plusieurs années. Au départ, celui-ci n’osait même pas imaginer un long métrage à partir d’un manga de quatre cases. Tout juste a-t-il pensé qu’il serait bien que la jeune équipe formée du studio Ghibli s’empare de ce projet pour réaliser une série d’animation de quelques minutes pour la télévision.

« Le producteur Toshio Suzuki est un grand fan du manga et parle depuis longtemps à son entourage de la possibilité d’en faire un anime », confirme Isao Takahata. «Tout le monde pensait que c’était une blague et personne ne voulait le faire. Ce projet n’était pas pris au sérieux. »

Suzuki demande aussi son avis au réalisateur car, après Pompoko, il se souvient qu’il lui avait déclaré vouloir ensuite réaliser « de joyeux dessins animés en revenant aux origines de l’animation : des ronds, des triangles et des carrés qui bougent. » Et Suzuki pense aux Yamada parce qu’il se dit qu’un film tiré de ce manga ne serait pas très difficile à réaliser.

« Dans les films d’Isao Takahata, les héros sont toujours issus de la classe populaire », argumente le producteur. « Il décrit avec soin les sentiments de la vie quotidienne, la joie, la colère, la tristesse... qui peuvent paraître négligeables à première vue mais qui, pour chacun, sont importants. Il porte toujours sur eux un regard chaleureux. Les spectateurs éprouvent tantôt de la joie, tantôt de la tristesse devant les comportements de ses personnages. Ils pensent à leur propre vie, à leurs amis, à leur famille. C’est ce qui fait le charme considérable de ses films. Voilà pourquoi j’ai pensé qu’en lui demandant d’adapter Mes voisins les Yamada, le film serait forcément intéressant. »

Takahata lui déclare qu’il serait peut-être effectivement intéressant de l’adapter pour en faire un long métrage. Le manga traite de la famille et pour le réalisateur, c’est un thème de moins en moins abordé dans les films japonais. Takahata pense aussi que la famille Yamada est peut-être une sorte de famille idéale. Dans celle-ci, chacun fait ce qu’il veut mais ils finissent toujours par se retrouver ensemble dans le salon autour du kotatsu (Ndt : appareil de chauffage traditionnel japonais). Au fil des échanges, le projet finit par se concrétiser.

Le projet et l’adaptation

En juillet 1999, deux ans après le succès historique de Princesse Mononoke de Hayao Miyazaki, tout le monde au Japon attendait le prochain film du studio Ghibli. Et c’est un film surprenant, Mes voisins les Yamada, le nouveau film d’Isao Takahata depuis Pompoko, qui est proposé au public et qui déjoue toutes ses attentes : l’adaptation d’un manga de Hisaishi Ishii qui décrit le quotidien d’une famille japonaise ordinaire.

« Si Princesse Mononoke n’avait pas eu tant de succès, mon projet n’aurait pas été accepté. J’en suis donc reconnaissant à Hayao Miyazaki », déclarera Isao Takahata lors de la conférence de presse. « Le message de Mononoke était : « Vivez ! » mais celui de mon film est : « Et si vous viviez décontractés ? »

1 300 journalistes assistent à celle-ci ce 16 juillet 1998. L’attente suscitée par ce nouveau film est immense et le studio est bien conscient du défi que représente cette succession. Il intitulera cette conférence « De Mononoke aux Yamada ».

Sur Les Yamada, Hayao Miyazaki n'est pas producteur comme sur les 2 précédents longs métrages d'Isao Takahata. Il est néanmoins présent à la conférence pour soutenir la production.

Note d’intention

« J’ai voulu faire un film qui réchauffe les cœurs. »

La famille de Mes voisins les Yamada, dont l'auteur de l'œuvre originale est Hisaichi lshii, se réunit constamment autour du kotatsu*. Nous retrouvons, lors de ces moments, tous les éléments de la famille idéale décrite par les spécialistes de ce domaine, tels que la « communication familiale », « l'égalité des tâches », le subtil « contact humain » et « l'affirmation de soi ».

Moi-même adepte du kotatsu, j'apprécie vraiment le manga Mes voisins les Yamada. Je me suis efforcé de faire un dessin animé aussi chaleureux que le kotatsu, en gardant à l'esprit le rôle important de cet appareil de chauffage.

Je ne pense pas que mon film puisse égaler la grandeur du kotatsu mais s'il pouvait réchauffer le cœur de tous les spectateurs, j'en serais vraiment heureux.

La recherche du bonheur plutôt que l'oubli des difficultés de la vie

J'ai le sentiment que beaucoup de gens, ne pouvant accepter le décalage entre idéal et réalité, éprouvent une frustration indéfinissable qui leur fait perdre le goût de vivre. Même adultes, ils ont tendance à baigner dans l'univers de fiction et de féerie qui était le leur, enfants. Les dessins animés japonais les enferment dans ce monde fantasmagorique. Je pense plutôt que le rôle des films d'animations est de nous aider à mieux vivre la réalité. Ils doivent nous permettre de trouver le bonheur et non d'oublier les difficultés de la vie. Ils sont censés offrir aux enfants rêves et espoir. Il devrait y avoir plus de dessins animés qui, comme le fait le manga pour adultes, aident les gens à vivre heureux en acceptant la réalité. J'ai réalisé Mes voisins les Yamada en pensant à tout ça.

La vérité plutôt que le gag

Le manga original de Hisaichi Ishii est composée de quatre cases qui dépeignent l'idéal de la famille Yamada, mais tout s'effondre dans la dernière. La tension engendrée par ce sentiment de « devoir » se relâche subitement et provoque le rire. À première vue, on peut croire à un manga basé sur des gags mais en fait, elle illustre une vérité (ou au moins l'une des vérités) sur ce qu'est la famille. D'où peut-être son côté comique. Cette vérité est familière à beaucoup de gens, moi y compris. Elle peut également nous rendre nostalgiques. Nous arrivons à rire des difficultés de la vie quotidienne. De plus, constater que nous sommes tous pareils, que nous vivons tous les mêmes choses, nous rassure.

L'image de la famille Yamada est loin de la famille traditionnelle, idéale, autour d'un chef de famille autoritaire et d'une mère dévouée. Elle est également bien différente de l'image de la famille moderne, où tous les membres sont indépendants et sur un pied d'égalité. Il n'y a aucune volonté de les idéaliser. Leur façon d'être, les rapports du couple, les rapports parents-enfants, ne sont approuvés par personne. Cependant, lorsque nous rions des Yamada, ça n'est jamais moqueur. Même si cette famille paraît manquer de volonté, même si les histoires ressemblent plus à des gags, nous nous y retrouvons tous. Il faut donc respecter cette vérité. C'est ce que veut nous dire l'auteur, Hisaichi Ishii. Il n'y a pas de famille digne de ce nom sans cette part de vérité.

Enlever la barrière qui pourrait séparer ce film de notre réalité

Lorsque l'on réalise un film d'animation à partir d'un manga dont les personnages et les décors sont simplifiés, il faut ajouter beaucoup d'éléments, comme s'il s'agissait d'un film. Il s'agit en quelque sorte de créer un monde fictif.

La plupart des événements de ce film sont inspirés de manga original. Ils ont pour cadre le même environnement quotidien. Nous avons décidé de ne dessiner que le strict minimum et de juste suggérer l'espace. Cette composition est propre au manga, où les dessins simples laissent beaucoup d'espace vide. Je ne veux pas me contenter de donner une substance aux personnages. Je veux que l'on sente les véritables êtres humains qui se cachent derrière eux. Je ne veux pas enfermer les spectateurs dans un autre monde avec une fausse réalité. Je souhaite évoquer notre monde réel à l'aide d'anecdotes quotidiennes et de situations simples. Je voudrais enlever la barrière qui pourrait séparer ce film et notre propre réalité.

Voilà pourquoi je voulais réaliser un dessin animé drôle, qui touche la sensibilité de chacun...

Isao Takahata

* Appareil de chauffage traditionnel surmonté d'une table basse et d'une couverture. Plusieurs personnes peuvent s'y asseoir ensemble et se réchauffer les jambes.

Le projet était donc osé et il est étonnant de retrouver Disney à hauteur de 10 %, parmi les producteurs du film. En 1996, quand a été rendu public l'accord Tokuma-Disney, beaucoup ont craint une récupération du studio américain. Mais avec Mes voisins les Yamada, il semblerait que ce soit plutôt Disney à qui l’on ait imposé quelque chose. Quand on sait que Princesse Mononoke n’entrait déjà pas dans leurs critères, on imagine leurs réactions quant à ce projet iconoclaste auquel le studio américain était contraint de participer.

Dès le départ du projet Mes voisins les Yamada, Toshio Suzuki a donc du faire face aux protestations des producteurs et même d’une partie du studio, les ambitions formelles de Takahata semant la panique chez certains animateurs. Mais l’engagement total du président du studio eut raison des réticences et le réalisateur disposa au final d’un budget énorme, comparable à celui de Princesse Mononoke.

« Cette réaction était compréhensible », reconnaît Takahata. « Même si ce manga est considéré comme particulièrement remarquable par rapport à toutes ceux qui sont publiés actuellement dans les journaux, un tel projet ne correspond absolument pas à l’image du studio Ghibli. Il ne semble pas exploiter pleinement les particularités et les capacités de l’équipe de ce studio. De plus, partir de quatre cases comiques pour en faire un dessin animé de valeur, qui plus est un long métrage, est un travail extrêmement difficile, voire même quasiment impossible. Il y a bien des exemples, comme les adaptations des célèbres Sazae-san (Sazae) ou Ganbare !! Tabuchi-kun !! (Courage, Tabuchi !!). Mais malgré leur succès, ces dessins animés ont malheureusement perdu le concentré de drôlerie de leurs œuvres originales. »

Comment donc passer d’un court manga en 4 cases à un film d’1 h 44 ? Pour relever ce pari, Takahata choisira de sélectionner plusieurs histoires du manga et de les coller dans son scénario, auxquelles il accordera une durée plus ou moins importante. Il apportera alors sa touche en imaginant une suite.

Exemple : Il pleut et le père veut un parapluie, que personne ne lui apportera. Sa femme lui demande des courses, ça le rend furieux.

Pour son film, Takahata imagine la suite. Alors qu’il rentre après avoir fait les courses, sa famille arrive finalement à sa rencontre.

La production

1 an s’est écoulé depuis la sortie de Princesse Mononoke au Japon lorsque la production commence. La moitié de l’équipe a changé et l’ambiance est différente. Tout dépend de la personnalité du réalisateur. Plusieurs départements se sont transformés, surtout ceux de la finition et de la prise de vue, informatisés.

Pour Mes voisins les Yamada, Isao Takahata souhaite un graphisme proche des peintures à l’aquarelle plutôt que des images cellulos. Pour y parvenir, les techniques traditionnelles ont été remplacées par la technologie numérique. Mes voisins les Yamada est ainsi le premier film du studio Ghibli à être entièrement colorisé par ordinateur (là où Princesse Mononoke ne l’était pas entièrement).

Tout au long de la production, Isao Takahata s’appuie sur deux personnes de confiance qui le seconde à la mise en scène.
Le premier est Yoshiyuki Momose qui s’occupe des séquences en 3D qui ne figurent pas dans l’œuvre originale. Il y a, entre autres, la scène d’ouverture où Monsieur et Madame Yamada font du bobsleigh et glissent tout autour de leur gâteau de mariage pour se lancer métaphoriquement dans la vie. Ce sont des scènes auxquelles Isao Takahata avait pensé avant même d’écrire le scénario. Elles sont situées au début et à la fin du film, lorsque les personnages s’évadent de leur quotidien. Pour les parties inspirées du manga, les déplacements de caméra étaient forcément limités. Par contraste, la volonté du réalisateur était de faire ressortir le mouvement pendant les scènes de bobsleigh. La caméra devait constamment bouger afin d’élargir l’espace. Momose a donc utilisé les images de synthèse en exploitant leur capacité expressive pour créer un univers imaginaire de liberté et très joyeux qui entraîne le spectateur avec lui.

« J’ai toujours été intéressé par les images de synthèse qui permettent d’exprimer des choses impossibles à réaliser de manière classique. Voilà pourquoi j’ai décidé de les utiliser pour ce film », explique Momose. « Il est normal de se demander quelles scènes de Mes voisins les Yamada peuvent justifier une telle utilisation. Et grâce à Isao Takahata, qui souhaitait faire intervenir plusieurs types d’images, j’ai pu me servir de cette technique pour les scènes de bobsleigh. »

Ces scènes sont entièrement conçues dans un espace tridimensionnel. À partir de celui-ci et du mouvement de caméra validé, suivant la descente le long de la pente en spirale, l’animation des personnages a été dessinée à la main. Ces scènes ont donc combiné les deux techniques d’animation.

« Nous avons essayé de produire un dessin animé dans le style de l’aquarelle et je pense que les images sont assez réussies », ajoute le directeur de l’animation. « Nous voulions donner l’impression d’aquarelles dessinées à la main. Nous y sommes vraiment parvenus. Nous avons même créé des images très originales. Je pense que l’histoire du film et les dessins sont en totale harmonie. C’était notre but ultime. »

Osamu Tanabe se trouve lui confronté à comment donner vie aux cases du manga. Et plus exactement à insuffler des mouvements réalistes aux personnages sans trahir l’esprit de l’œuvre originale.

« Quand j’ai appris que le manga Mes voisins les Yamada allait être adapté en dessin animé, j’ai d’abord cru que c’était une blague ! », se remémore le second directeur de l'animation. « Jamais je n’avais transposé au cinéma des personnages de manga si simplifiés, aux grosses têtes et aux membres très courts. Je trouvais donc intéressant de relever le défi.
Au début, j’étais assez ennuyé. Dans l’œuvre originale, les personnages sont presque uniquement de profil. Je devais donc les dessiner en imaginant leurs mouvements. En voyant pour la première fois les dessins originaux, j’ai été étonné par l’adresse de Hisaichi lshii. À première vue, on a l’impression qu’il dessine à la va-vite mais il parvient merveilleusement à faire ressortir l’humeur d’un personnage, par la simple position de la tête ou par l’inclination du corps. Et ses visages hilares sont volontairement outrés. Cela donne des expressions beaucoup plus vives. Par ailleurs, malgré leurs bras et leurs jambes très courts, les personnages bougent facilement. Les jambes, par exemple, sont très petites mais quand l’un d’eux se met à marcher, en colère, une de ses jambes est pliée et l’autre, allongée. Les dessins n’obéissent à aucune règle stricte. Je voulais conserver cette liberté de l’œuvre originale.
Je me suis toutefois efforcé de donner aux mouvements un aspect humain. J’ai dessiné de façon particulièrement réaliste leurs enchaînements, sans raccourcir le temps nécessaire pour les faire. Par exemple, lorsque quelqu’un s’assied, j’ai respecté le temps qu’il faut entre le moment où il commence à s’asseoir et celui où il est assis.
Malgré cela, les dessins en eux-mêmes sont plutôt grossiers. Je pense que c’est ce que souhaitait Isao Takahata depuis longtemps. Parce qu’au moment de
Pompoko, nous nous étions plusieurs fois aperçus que les personnages dessinés grossièrement au crayon de papier semblaient bouger de manière plus vivante que lorsqu’ils étaient vraiment travaillés. Je n’ai jamais été très doué pour dessiner minutieusement. Pour la première fois, j’ai donc pu travailler à mon aise. »

Les tâtonnements dus à ces nouveaux procédés d’animation font prendre du retard à la production. Celle-ci à proprement parler commence en novembre 1998 pour une sortie calée en juillet 1999 en salles. Les possibilités d’accélérer sont minces. Aux deux tiers du temps prévu, un dixième du film est terminé.

« J’ai lancé un ultimatum à Isao Takahata », gronde Toshio Suzuki. « Il n’y avait que deux solutions : la première reporter la sortie du film, la seconde, raccourcir sa durée. »

C’est la deuxième option qui est donc préférée. Le retard sur le planning est néanmoins récupéré en fin de production, au fur et à mesure que la technique est rodée chez les animateurs, décorateurs et les coloristes.

« J’ignore si le film marchera mais même si personne ne vient le voir, je pense l’avoir bien réussi », déclarera Isao Takahata à son équipe lors de la projection interne du film. « Merci beaucoup. »

Pour Takahata, un film est réussi quand les spectateurs ont l’impression d’être dans l’écran. Il doit être lié à la réalité. À travers la famille Yamada, les spectateurs seront renvoyés à eux-mêmes : Votre futur peut paraître sombre mais c’est le moment idéal pour réfléchir sur vous-mêmes. Si vous vous connaissez mieux, vous vivrez plus facilement. Lorsque vous êtes déprimés, souvenez-vous de : « ¿Qué será será. » Vous ne connaîtrez pas votre futur mais vous saurez que quelque chose de joyeux vous attend.

C’est donc un long métrage d’une facture technique et artistique inédite qui sort au mois de juillet 1999 au Japon, deux ans après le succès historique de Princesse Mononoke. Les résultats ont été relativement faibles en comparaison des précédents films du studio (le film est toutefois rentré dans ses frais), mais il faut dire que le film de Takahata visait un tout autre public que celui de Hayao Miyazaki. Le film n’a obtenu qu’un succès d’estime, le champion de l’année au cinéma étant sans conteste le premier film Pokémon et son petit monstre jaune.

Selon Suzuki, le score moindre de Mes voisins les Yamada est dû en partie au changement de distributeur. En effet, auparavant, le plus grand distributeur du Japon, Tôhô, s’occupait des films du studio Ghibli. Mais Tokuma Shoten, qui continuait de produire les films de Takahata et Miyazaki, s’était violemment fâché avec lui. La distribution de Mes voisins les Yamada a donc été assurée sur le réseau de Shôchiku, de bien moindre ampleur et beaucoup plus fragile. Le film en a donc pâti, avec par exemple aucune diffusion à l’ouest d’Ôsaka.

Carrière internationale

Mes voisins les Yamada a été projeté dans plusieurs festivals internationaux et pour la première fois aux États-Unis en septembre 1999 dans le prestigieux et très célèbre Museum of Modern Art de New York. Le film fait d’ailleurs désormais partie de la collection du musée. Par contre, Buena Vista a renoncé à l’idée de le diffuser dans les salles américaines.

En France, le film est d’abord proposé dans le cadre du Festival Nouvelles images du Japon en 1999, en présence d’Isao Takahata, surpris des réactions enthousiastes du public français que se retrouvera dans cette famille japonaise moyenne. Il est ensuite distribué, en avril 2001, par Océan Films (avec entre autres, la participation du magazine Animeland) et a bénéficié d’une sortie dans 80 salles. Si le film a rencontré un vrai succès critique, malheureusement il n’a pas rencontré le public escompté, puisqu’il a seulement réussi à attirer un peu plus de 50 000 spectateurs. En revanche, il connaît un bien plus grand succès depuis sa sortie en DVD, profitant de l’intérêt nouveau pour l’animation japonaise et le studio Ghibli en particulier. En 2011, pour la ressortie du film en DVD et Blu-ray, Buena Vista proposera un second doublage français.