Mis à jour : lundi 10 octobre 2022

Si tu tends l'oreille : Résumé détaillé

Par une chaude nuit d'été, Shizuku, jeune fille de 14 ans, rentre de l'épicerie. Au retour, elle évoque avec son père la mise en place du nouveau système informatique pour la réservation de livres à la bibliothèque où il travaille. Shizuku qui aime passer des heures à lire, préfère pourtant l'ancien système des cartes d'emprunts. Arrivée à la maison, elle regarde celles des livres qu'elle a récemment empruntés et remarque sur chacune d'elle le nom de Seiji Amasawa. Intriguée, Shizuku part se coucher.

Le lendemain matin, la jeune fille fait la grasse matinée, profitant de ses vacances d'été. Mais elle est bientôt en retard pour son rendez-vous au collège avec Yuko, sa meilleure amie. Avant de s'y rendre, elle passe à la bibliothèque de l'école pour emprunter un nouveau livre. Celui qu'elle vient de choisir est très rare : même la bibliothèque municipale n'en a aucun exemplaire ! En le feuilletant, elle remarque sur la page de garde le sceau du donateur : « Amasawa ». Mais la jeune fille est interrompue dans sa découverte par l'arrivée inopinée de Yuko à la bibliothèque, furieuse que Shizuku soit en retard à leur rendez-vous.

Les deux filles sortent du bâtiment et s'installent sur le banc qui fait face au stade du collège. Shizuku donne alors à son amie la traduction en japonais d'une chanson américaine intitulée Country Road, destinée à la chorale de l'école. Yuko, en la fredonnant est immédiatement enthousiaste, ce qui n'est pas le cas de Shizuku qui déplore l'aspect trop conformiste de sa traduction. Elle lui tend alors une autre chanson parodiant la première : Concrete Road (Ndlr : « la route du ciment » en traduction littérale) et qui amuse beaucoup Yuko.

Mais Shizuku demande ensuite à son amie la vraie raison de ce rendez-vous. Yuko avoue alors avoir reçu une lettre d'amour d'un garçon d'une autre classe. Elle n'y a pas encore répondu car elle en aime un autre. Shizuku est très intriguée et demande le nom de l'heureux élu. Soudain, Sugimura, un élève de sa classe en train de jouer au baseball interpelle Shizuku et lui demande de lui lancer son sac de sport au dessus du grillage qui sépare la pelouse du stade. Gênée, Yuko s'enfuit... Shizuku, courant la rejoindre, comprend alors que Sugimura est celui dont est amoureuse son amie.

Sur le chemin du retour, les deux jeunes filles discutent quand Shizuku se rend compte qu'elle a oublié le livre de la bibliothèque sur le banc. Elle retourne à l'école en courant, promettant à Yuko de la rappeler. De retour au collège, elle découvre sur le banc un jeune garçon qui lit son livre. En lui rendant l'ouvrage, il lui dit qu'elle devrait laisser tomber Concrete Road. Shizuku se rend compte alors qu'elle avait laissé les paroles de sa parodie dans le livre. La jeune est stupéfaite et choquée par l'indiscrétion du garçon et repart chez elle furieuse devant tant d'impudence.

Le lendemain matin, Shizuku traîne au lit et sa grande sœur lui demande de passer à la bibliothèque apporter le déjeuner de son père. Shizuku prend donc le métro pour se rendre en centre-ville. Un gros chat vient de s'installer à côté d'elle sur la banquette et intrigue la jeune fille. Quand ce dernier descend au même arrêt qu'elle, Shizuku décide de le suivre par curiosité. Malheureusement le matou la sème à la sortie de la gare. Déçue, Shizuku se rend à la bibliothèque. Mais en montant les marches de l'entrée du bâtiment, elle aperçoit à nouveau le chat en contrebas. La jeune fille se lance alors à sa poursuite et arrive bientôt dans un quartier résidentiel. Elle le perd encore une fois mais un aboiement la remet sur la voie. Le chat finit par entrer dans une boutique d'antiquités. Interloquée, Shizuku y entre à son tour. Elle s'émerveille devant tous les trésors exposés, avant de remarquer une figurine de chat en costume qui semble la fixer.

Le propriétaire de la boutique, un vieil homme, met quelques instants avant de se manifester. Il avoue à Shizuku que cette figurine s'appelle Baron et que celui-ci s'ennuie beaucoup. Devant l'intérêt croissant de la jeune fille, l'homme lui montre une vieille horloge qu'il vient de restaurer. Shizuku est fascinée par les automates et par l'histoire de la pendule. Passionnée par les explications du propriétaire, la jeune fille ne voit pas l'heure tourner et, quand l'horloge pointe midi, se souvient brusquement qu'elle est attendue.

En courant vers la bibliothèque, Shizuku se réjouit de connaître désormais un tel endroit. En arrivant à la bibliothèque, elle est interpellée par le « goujat » qui s'était moqué d'elle et de sa chanson à l'école. Il lui rapporte en fait le repas de son père qu'elle avait oublié dans la boutique. Shizuku est surprise d'apprendre ce lien entre ce garçon et la boutique du vieux monsieur. Le jeune homme ne lui laisse pas le temps de s'étonner plus, et après lui avoir fait remarquer sa négligence, repart aussitôt sur son vélo en chantonnant Concrete Road, ce qui ne manque pas d'énerver Shizuku !

Le lendemain, jour de la rentrée scolaire pour Shizuku, Shizuku se rend avant le déjeuner avec Yuko en salle des professeurs. En effet, la jeune fille veut toujours savoir qui se cache derrière le mystérieux donateur du livre qu'elle a emprunté et pense que ses professeurs pourront l'aider. On lui répond alors qu'il s'agit du docteur Kôichi Amasawa, et qu'il fait partie d'une association de parents d'élèves. Elle apprend également que son fils est dans une autre classe de l'école, au même niveau qu'elle. Ebranlée, Shizuku remercie les professeurs et sort précipitamment de la salle.

Les cours finis, Shizuku part pour la bibliothèque municipale mais, en chemin, elle croise la route qui mène à la boutique d'antiquités et décide de s'y rendre. Malheureusement, elle trouve les portes closes. De retour chez elle, Shizuku reçoit un coup de fil de Yuko qui l'attend en bas de l'immeuble. Cette dernière est en larmes et explique à Shizuku ses malheurs : tout à l'heure, Sugimura lui a demandé une réponse concernant les lettres d'amour que lui a envoyé son admirateur. Le fait que Sugimura joue les intermédiaires est un signe évident de son désintérêt pour la pauvre Yuko. Bouleversée, elle a donc fui le jeune homme. Yuko explique à Shizuku qu'elle ne sent pas disposée à passer des examens le lendemain, vu son état.

Après l'école, Shizuku part rendre visite à Yuko mais elle est interpellée par Sugimura. Celui-ci ne comprend pas la réaction de Yuko et demande à Shizuku une explication. Elle lui révèle alors que son amie est amoureuse de lui. Tombant des nues, il avoue alors qu'il est lui-même amoureux de Shizuku et qu'il ne peut donc répondre aux attentes de Yuko ! Abasourdie et gênée devant cette révélation, la jeune fille répond qu'il n'est malheureusement qu'un ami à ses yeux. Les deux adolescents repartent le cœur lourd.

En fin d'après-midi, Shizuku se rend à la boutique d'antiquités mais celle-ci est à nouveau fermée. Le garçon moqueur qu'elle a rencontré plusieurs fois vient à sa rencontre : il habite la maison sous la boutique et le vieil homme n'est autre que son grand-père. Shizuku demande au jeune garçon des nouvelles du Baron, car elle a remarqué son absence dans la boutique. Le jeune home invite alors Shizuku à entrer pour venir le voir. Il lui explique que cette poupée ne sera jamais vendue car elle représente beaucoup de souvenirs pour son grand-père. Après avoir longuement observé la figurine, Shizuku rejoint le garçon descendu travailler à l'étage inférieur.

Shizuku le découvre en train de fabriquer un violon. La jeune fille, impressionnée, insiste alors pour qu'il en joue. Mais le garçon accepte avec réticence et demande, en contrepartie que Shizuku l'accompagne au chant. Il commence à interpréter Country Road. Shizuku s'exécute timidement au début puis prend peu à peu plus d'assurance. Arrivent alors le propriétaire de la boutique et deux de ses amis. Chacun se met à accompagner le jeune duo à la contrebasse, à la flûte et à la guitare, exécutant un petit concert improvisé.

La chanson terminée, Shizuku se présente et apprend que le jeune homme s'appelle Seiji Amasawa. Shizuku comprend alors que le mystérieux lecteur de la bibliothèque est ce garçon ! Elle ne cache alors pas vraiment sa déception. En effet, Shizuku imaginait cet énigmatique Seiji comme quelqu'un de calme, de moins moqueur, de beaucoup plus gentil que le Seiji qui ne cesse de se moquer d'elle. Plus tard dans la soirée, Seiji la raccompagne chez elle. Sur le chemin du retour elle apprend qu'il veut devenir luthier, mais que seul son grand-père l'encourage à suivre cette voie. Shizuku le remercie pour cette soirée et Seiji lui avoue qu'il a été impressionné par son chant et qu'il apprécie même Country Road désormais.

Le lendemain, au collège, à la pause de 10 heures, Seiji demande à voir Shizuku. Cette venue créé une bousculade et une grande effervescence dans la classe : tout le monde pense qu'il s'agit du petit ami de Shizuku ! Et tous leurs soupçons semblent se confirmer lorsque la jeune fille invite Seiji à la suivre sur le toit du bâtiment afin de discuter plus tranquillement.

Une fois sur le toit, Seiji annonce à la jeune fille qu'il va partir en Italie pour y suivre un enseignement, afin de savoir s'il est capable de transformer sa passion en véritable métier. Devant cette nouvelle, Shizuku est partagée entre le bonheur de voir Seiji réaliser son rêve et la tristesse de ce départ pour des contrées lointaines. Mais leur conversation est interrompue par les élèves de sa classe qui les épient.

Le soir même, Shizuku a rendez-vous chez Yuko. Shizuku lui parle de Seiji ; elle constate alors qu'elle-même ignore sa voie, alors que Seiji, lui, a un véritable but dans l'existence. Yuko essaie de lui remonter le moral en lui démontrant qu'elle aussi a de grandes qualités, comme sa passion pour la lecture. Shizuku décide alors de se mettre à l'épreuve : elle écrira une nouvelle !

Le lendemain, alors qu'elle prend le thé chez le grand-père de Seiji, elle lui annonce sa résolution. Sur le retour, elle imagine déjà ce que pourra être sa nouvelle et décide de prendre « le Baron » comme personnage principal. Elle se dirige vers la bibliothèque pour y faire des recherches. Son père s'étonne alors de la voir lire autre chose que des romans. À sa grande surprise et à sa grande joie, Shizuku est rejoint par Seiji qui doit partir le lendemain.

Des semaines durant, Shizuku consacre beaucoup de temps à l'écriture de sa nouvelle et sa scolarité commence à en pâtir. Sa mère ne tarde pas à être convoquée au collège suite aux notes inquiétantes de Shizuku.

Le soir même, le père demande à sa fille la raison de ce dérapage. Shizuku lui répond qu'elle cherche à se tester et qu'elle n'en a encore plus que pour trois semaines, sans plus de précisions. Malgré quelques réticences, son père accepte d'attendre et de laisser faire sa fille. Les jours passent et Shizuku termine enfin sa nouvelle. Elle l'apporte au grand-père de Seiji, à qui elle avait promis l'exclusivité de la lecture.

Pendant que celui-ci lit avec attention le manuscrit, Shizuku attend, pleine d'angoisse, à l'étage inférieur. Quand le vieil homme revient vers elle, il lui dit qu'il trouve la nouvelle vraiment bien. Mais Shizuku sent qu'il n'est pas sincère et lui demande la vérité. Il lui répond alors que c'est encore trop « brut », tout comme le premier violon de Seiji, et qu'il faut le travailler encore. Shizuku éclate en sanglots. Le grand père lui propose de rester dîner puis la raccompagne chez elle.

Le lendemain matin, Shizuku se réveille très tôt et s'attarde à la fenêtre, rêvassant. À sa grande surprise, elle aperçoit Seiji en bas de l'immeuble ! Il est rentré d'Italie un jour plus tôt et est passé la voir immédiatement. Shizuku s'empresse alors de le rejoindre.

Il l'invite à s'installer à l'arrière de son vélo et la conduit à un endroit spécial, « son jardin secret ». Arrivés en haut de la colline qui surplombe Tama, les deux adolescents regardent le jour se lever. Alors que le soleil commence à inonder la ville de sa lumière, Seiji annonce à Shizuku sa décision de devenir luthier. Shizuku lui avoue qu'elle a été, de son côté, heureuse de se mettre à l'épreuve en écrivant sa nouvelle et qu'elle l'a fait en partie grâce à lui. Seiji déclare alors sa flamme à Shizuku et lui demande si elle accepterait un jour de l'épouser. Shizuku émue lui esquisse un sourire et lui répond doucement oui...