Mis à jour : vendredi 29 mars 2024

Heidi : Résumé détaillé

Plan dessiné par Hayao Miyazaki, à l'époque de la production de Heidi, afin que les principaux intervenants sur la série aient une idée précise de la géographie des lieux.
Ce dessin a été mis en couleurs récemment pour l'exposition Heidi : Le travail des créateurs, proposée par le musée Ghibli en 2005 / 2006.

Heidi et l'oncle de l'Alpe

Heidi est une petite orpheline qui vit à la ville avec sa tante Dete. Cette dernière vient de trouver un travail à Francfort et décide de confier Heidi à son grand-père paternel qu'elle n'a jamais connu et qui vit reclus dans un chalet en montagne. Malgré sa très mauvaise réputation et les mises en garde des villageois de la vallée, tante Dete ne démord pas de l'idée de confier la fillette à celui que l'on surnomme « l'oncle de l'Alpe ». Après tout, estime-t-elle, Heidi est la fille de son propre fils et c'est maintenant à son tour de l'élever.

L'oncle de l'Alpe leur réserve cependant un accueil sévère. Il n'apprécie guère le fait qu'il va devoir s'occuper de cette fillette. Mais tante Dete fait face et lui laisse sa petite-fille sans lui laisser d'autre choix. Heidi se retrouve seule, face à son grand-père peu loquace.

Une nouvelle vie

Contre toute attente, la vivacité et la gaieté communicative de Heidi séduisent rapidement le rude montagnard. La fillette réussit rapidement à faire sa place dans la maison et dans le cœur de son grand-père. Heidi découvre et aime aussi très vite la beauté des alpages, entourée par son grand-père, Pierre le gardien de chèvres, mais aussi Hercule le saint-bernard, Blanchette et toutes les autres chèvres, Pilou l'oisillon qu'elle recueille et bien d'autres animaux... Une nouvelle vie commence pour elle.

Pendant plus de deux ans, Heidi vit ainsi parmi les chèvres en parcourant les pâturages. Cette période est sûrement la plus heureuse de la fillette. Quelques mois encore auparavant, Heidi n'était qu'une enfant de la ville qui n'avait pour seul horizon qu'une toute petite chambre. Mais ce passé récent lui semble bien lointain maintenant qu'elle respire le bon air des merveilleux paysages des Alpes. Elle sait néanmoins partager ce bonheur en apportant sa joie de vivre à tous ceux qui l'entourent.

Le quotidien de Heidi à la montagne

Tous les jours, Heidi accompagne Pierre et les chèvres dans les pâturages. Ils sont devenus inséparables. N’ayant jamais quitté ces montagnes, le jeune berger en connaît chaque détail et recoin. Il sait tenir en haleine la curiosité de Heidi en lui montrant les animaux sauvages qui peuplent la montagne. Heidi se met en tête de devenir une aussi bonne bergère que Pierre. Après maints essais, elle réussit à siffler pour rappeler les bêtes et parvient à traire les chèvres. Mais Heidi découvre également à quel point la nature peut se révéler hostile lorsque le vent se lève et risque de l'emporter, ou que l'orage gronde, ou que le brouillard et les nuages s'installent et cachent toute visibilité dans les montagnes. Mais fort heureusement, grand-père, Pierre et même Hercule, veillent.

Chaque saison apporte son lot de joies et de découvertes. L'automne fait place à l'hiver et il devient dangereux de partir dans les hauts pâturages. Heidi doit rester au chalet. Elle est triste de ne plus pouvoir aller dans la montagne. Pour lui remonter le moral, grand-père propose de lui apprendre à faire du fromage et l'emmène dans un endroit secret au cœur de la foret, à la cueillette de fraises sauvages et de châtaignes à profusion. Maintenant qu'elle est devenue une bergère accomplie, Heidi trouve encore plus d'attrait à la vie de montagne. Quant à grand-père, ce vieil homme solitaire, il ne peut désormais plus envisager de vivre sans Heidi, son petit rayon de soleil.

Le premier hiver

L'hiver dépose son manteau blanc sur la vallée et Heidi doit apprendre à vivre sans Pierre et les chèvres pendant tout l'hiver, jusqu'au retour des beaux jours. Elle se console en nourrissant les animaux qui s'approchent de plus en plus des abords du chalet car ils ne peuvent trouver d’herbages sous la neige. Mais Pierre n'oublie pas Heidi. Il vient la voir tous les dimanches et lui raconte ses journées à l'école. C'est en effet durant l'hiver que Pierre est scolarisé. Étudier n'est pas le point fort du jeune gardien de chèvres. C'est ce que découvre Heidi en rencontrant la grand-mère de Pierre.

Malgré la réserve de grand-père qui ne tient pas du tout à ce qu'Heidi soit mêlée à la vie du village, la fillette fait la connaissance de grand-mère. Cette dernière est une vieille femme aveugle qui passe ses journées à filer la laine. Résignée à son propre sort, elle espère encore seulement pouvoir entendre les poèmes de son livre de prières préféré, oubliés avec le temps. C'est pour cette raison qu'elle pousse Pierre à être sérieux à l'école et à bien apprendre à lire. Grand-mère vit avec sa fille, Brigitte, la mère de Pierre. Cette dernière interroge Heidi sur sa vie auprès de l'oncle de l'Alpe. Elle est très étonnée quand Heidi lui affirme à quel point son grand-père est bon avec elle. Il lui apprend la vie à la montagne et tous les secrets de la nature. Cette description ne colle pas du tout à l'image de sauvage qu'a son grand-père au village. Brigitte sera bientôt témoin du dévouement que porte l'oncle de l'Alpe à sa petite fille.

La maison de Pierre est terriblement délabrée. Elle tremble du sol aux charpentes dès qu'un coup de vent se fait violent au dehors et effraie grand-mère. Grand-père accepte de réparer la maison à la demande de Heidi. La vieille femme est émue aux larmes. Quand Brigitte invite l'oncle de l'Alpe à entrer pour le remercier, il refuse en prétextant savoir ce que les gens du village pensent de lui et en expliquant qu'il n'attend rien d'eux. S'il a réparé la maison, c'est uniquement parce que la demande venait de Heidi.

Une nouvelle année

La neige a cessé de tomber et le printemps est là, métamorphosant la vallée. Partout, une multitude de couleurs apparaissent et le vert triomphant des pâturages annonce le retour des chèvres qui ont tant manqué à Heidi durant l'hiver.

Mais une terrible épreuve attend la fillette. En effet, le propriétaire de Blanchette, M. Braü, a décidé de se séparer de sa chèvre à la fin de l'automne car elle ne donne pas assez de lait. Heidi et Pierre vont donc tout faire pour l’aider à améliorer son lait en lui donnant de l'herbe grasse qui pousse à flanc de montagne. Il faut à nouveau l'intervention de grand-père pour que M. Braü admette que les efforts des deux enfants ont finalement porté ses fruits et que Blanchette donne maintenant du bon lait. Un peu confus et étonné, M. Braü accepte de garder sa chèvre.

Le retour de tante Dete

Mais la civilisation rattrape l'oncle de l'Alpe et s'attaque à l'utopique barricade qu'il a dressé entre le village et lui-même et Heidi. La fillette est maintenant en âge d'étudier. Dans une lettre, l'instituteur s'inquiète de ne pas encore voir Heidi à l'école et demande à grand-père de l'y envoyer au plus tôt. Mais l'oncle de l'Alpe s'obstine dans son refus. Il ne veut pas mêler Heidi à la vie du village et cette lettre, comme toutes les autres, finit au feu. L'hiver s'achève sans que grand-père, sourd aux demandes répétées de l'instituteur, n'a permis à Heidi de fréquenter l'école du village.

Au printemps, c'est au tour du pasteur de se rendre au chalet pour le convaincre de laisser Heidi fréquenter l'école. À nouveau, l'oncle de l'Alpe rejette tous les arguments du visiteur. Le bonheur de Heidi et de son grand père vacille complètement avec le retour au village de tante Dete, totalement métamorphosée par la ville. Elle annonce à son oncle qu'elle emmène Heidi à Francfort où elle recevra une éducation digne d'une princesse dans une riche famille. Grand-père gronde mais ne peut empêcher le départ de Heidi : Dete invoque la justice pour lui faire entendre raison, à lui dont le comportement est déjà trouble dans la vallée. Heidi est emmenée de force par sa tante et se rend bientôt compte qu'elle ne reverra plus ses montagnes...

Francfort

Notre jeune héroïne se retrouve soudainement et bien malgré elle à Francfort, dans cette grande ville où tout est nouveau. Heidi est déboussolée : terminé les paysages sans fin. Ici le regard est stoppé par des dizaines de bâtiments qui s'alignent les uns derrière les autres. Heidi est accueillie dans la maison de la famille Gérard.

Dès son arrivée, elle est reçue par Mlle Rougemont, la gouvernante acariâtre de la maison. Elle s'offusque des manières de la fillette, qui n'a guère l'habitude d'évoluer dans le grand monde et qui se comporte, de son point de vue, comme une petite sauvage. À ceci, s'ajoute le fait que Heidi ne sait ni lire ni écrire. Heidi n'est pas du tout digne de devenir la dame de compagnie de Mlle Claire, la fille de Monsieur Gérard. Cette dernière, au fond du salon, assise dans son fauteuil roulant, scrute timidement les moindres gestes de cette petite campagnarde. Ses drôles de manières et sa façon de parler très directe l’amuse. Les deux jeunes filles sympathisent très vite. Claire est tout autant prisonnière de cette grande demeure que de son fauteuil et elle est heureuse d'avoir comme compagnie cette jeune fille aux manières et au comportement si originaux.

Le quotidien de Heidi dans la maison Gérard

Heidi a beaucoup de mal à s'habituer aux bonnes manières qu'essaye de lui enseigner Mlle Rougemont. Elle accepte néanmoins sa nouvelle condition, ne vivant que dans l'espoir de bientôt ramener du pain blanc à grand-mère et du tabac à grand-père, sans compter que tante Dete lui a promis que son séjour à Francfort ne durerait que peu de temps.

Heureusement, Claire et Sébastien le majordome sont là pour la soutenir et s'interposent souvent entre Heidi et la gouvernante tyrannique qui s'en prend à elle systématiquement, sans jamais tenter de comprendre les motivations et la façon de penser de la petite suissesse. Même si Heidi reste très attachée à Claire, le manque de compréhension et l'acharnement de la gouvernante à son égard la bouleverse souvent et font resurgir en elle son envie de retrouver ses montagnes.

Le retour de Monsieur Gérard

C'est alors qu'est annoncée la venue imminente de Monsieur Gérard, le père de Claire, toujours absent à cause de ses affaires. À son arrivée, il est aussitôt interpellé par Mlle Rougemont sur « le problème Heidi ». Mais le maître de maison n'est pas homme à qui ont impose une opinion. Il décide de rencontrer Heidi et se rend bien vite compte du grand cœur de la fillette et du bienfait de sa présence sur le moral de sa fille.

Malheureusement, une fois encore, ses affaires le pressent et il doit repartir. Cependant, avant son départ, il demander à sa mère de venir passer quelques jours à la maison pour égayer le quotidien des deux filles.

Grand-maman Gérard

Claire et Heidi accueillent grand-maman Gérard qui vient passer un peu de temps à la maison. La personnalité originale de la vieille dame est une respiration dans la routine de la maison. Bien que Mlle Rougemont soit toujours là pour faire travailler les filles, Madame Gérard réussit à chaque fois à se débrouiller pour qu'elles passent du bon temps à s'amuser. Après avoir fait son entrée déguisée en ours, grand-maman apprend aux fillettes des tours de magie et à jouer de la musique avec des verres. Elle organise des spectacles de marionnettes, des fêtes et des sorties en forêt, bénéfiques sur Heidi et la santé de Claire.

Bien consciente que les méthodes d'éducation de Mlle Rougemont sont trop strictes, Madame Gérard va constamment s’opposer à la gouvernante et prendre la défense de la petite montagnarde, s'employant même à traiter Heidi à égalité avec sa propre petite-fille. Sous sa bienveillance, en choisissant un livre capable d'éveiller sa curiosité, Heidi, pourtant réfractaire à l'apprentissage de la lecture, va faire des progrès rapides. Mais les meilleures choses ont une fin. Grand-maman va devoir partir et laisser à nouveau Heidi et Claire entre les mains de la sévère Mlle Rougemont.

Le retour à la montagne

Grand-maman aussitôt repartie, la poigne de fer de Mlle Rougemont s'abat à nouveau sur la maison. Mais Heidi tombe gravement malade, elle n'a plus le goût de manger ou de s'amuser. Le docteur diagnostique très vite qu'elle a le mal du pays et recommande à Monsieur Gérard de laisser repartir la fillette chez son grand-père, dans ses Alpes. À contrecœur, Claire laisse partir Heidi, non sans avoir obtenu la promesse de son père qu'il l’autorisera à lui rendre visite dans les Alpes le printemps prochain.

Sébastien raccompagne donc Heidi dans ses montagnes. Une fois atrrivée, Heidi retrouve tous ses amis et surtout son grand-père. Les chèvres sont toujours là, mais elles ont grandi et Heidi a du mal à reconnaître sa petite Blanchette qui est maintenant maman. La vie insouciante de Heidi reprend son cours et la fillette oublie bien vite ses malheurs à Francfort, partageant son temps entre les pâturages, faire la lecture à grand-mère et écrire à Claire.

L'hiver à Dörfli

Les événements qui ont précipité sa séparation avec Heidi ont fait réfléchir grand-père. C'est ainsi qu'il décide de retourner habiter au village, pendant l'hiver, pour que sa petite-fille puisse aller à l'école. Malgré quelques difficultés, il va réussir à trouver une maison inhabitée qu'il aménage pour le plus grand bonheur de Heidi. Notre petite montagnarde est très heureuse de rejoindre Pierre sur les bancs de l'école et de ne pas être isolée durant tout l'hiver.

C'est à l'occasion d'une course de luge organisée par les élèves de l'école, que Pierre s'éveille au travail de menuisier en construisant une luge. Grand-père lui prête ses outils et lui prodigue conseils et expérience. Soutenu par Heidi, il travaille sans relâche après l'école pour être prêt pour la course, qu'il gagne.

La visite du docteur

Une fois l'hiver disparu, Claire doit venir passer quelques temps en sa compagnie. Il faut que son docteur vienne voir si l'environnement peut convenir à la petite handicapée. C'est au printemps que le docteur est envoyé par Monsieur Gérard, en éclaireur, pour lui donner son avis sur l'intérêt d'un tel voyage.

Sur place, les bienfaits de la nature et des produits frais forcent le médecin à reconnaître le bien-fondé d'un tel voyage pour la santé de Claire. Mais il s'inquiète du terrain inhospitalier des montagnes pour le fauteuil roulant de Claire. Il faut toute la force de persuasion et les mots justes de Heidi pour que le docteur accepte finalement d'autoriser Claire à venir lui rendre visite au chalet.

Heidi et Claire à nouveau réunies

C'est ainsi que Claire, accompagnée de Mlle Rougemont, arrive à Dörfli. Mais cette fois, c'est dans l'environnement de Heidi que se retrouvent les deux amies... au grand malheur de Mlle Rougemont qui n'apprécie ni la campagne, ni les bêtes.

Les citadines habitent dans la maison d'hiver de Heidi et grand-père. Claire va découvrir tous les amis et l'univers dont Heidi parlait sans arrêt. Rapidement, elle émet le souhait de voir le chalet où habite son amie. Lentement, elle gagne sa liberté, malgré Mlle Rougemont qui fait tout pour lui faciliter ses déplacements en s'octroyant les services des gens du village. Grâce à Pierre, qui la porte, elle peut bientôt découvrir les champs de fleurs des pâturages en haute montagne. Mais l'envie, mêlée de jalousie, de rejoindre Heidi et Pierre courant dans les alpages commence à envahir la jeune fille. C'est enfin au tour de grand-maman Gérard de venir rendre visite à ses jeunes petites. Bref, voici Heidi au paradis, entourée de toutes les personnes qu'elle apprécie le plus.

Vers la guérison

Grand-père est perspicace, il pressent et explique à Madame Gérard que seule Claire peut décider de remarcher si elle en a la volonté. Depuis son enfance, des adultes veillent tout autour d'elle à tous ses besoins dans la maison des Gérard. Sous son toit, grand-père décide que ce ne sera pas pareil. Il veut l'obliger à faire des efforts pour qu'elle retrouve la volonté de guérir.

Le déclic se produit un beau jour, alors que Claire et sa grand-mère, qui s'est assoupie, sont paisiblement installées sur l'herbe où la jeune fille lui fait la lecture. Tout à coup, arrive sur la jeune paralysée une vache qui lui fait une horrible peur. Sans le remarquer, la jeune fille se redresse sur ses deux jambes, sous le regard médusé de grand-maman Gérard qui est éveillée par ses cris. La vieille femme n'en croit pas ses yeux et s'empresse de le dire à tout le monde. Grand-père propose à Madame Gérard de garder Claire sous son toit et de s'occuper de sa rééducation. Mlle Rougemont est renvoyée à Francfort et le champ est laissé libre à une longue série d'exercices pour Claire.

Jour après jour, Claire s'applique à fortifier ses jambes pour remarcher dans un futur proche. Elle l'a promis à sa grand-mère qui a dû repartir. Pierre, Heidi et grand-père sont là pour lui remonter le moral à chaque petit échec. Les semaines passent sans résultats probants. Mais alors que la désillusion la gagne, Claire laisse échapper son fauteuil roulant qui se brise sur des rochers. Ce dernier blocage psychologique disparu, Claire n'a maintenant plus d'autre choix que de marcher.

Épilogue

C'est la fin de l'été, grand-maman Gérard et Monsieur Gérard sont de retour pour venir chercher Claire et retourner à Francfort pour l'hiver. Une mise en scène est organisée par Claire, Heidi et Pierre pour leur annoncer la bonne nouvelle. Claire se dresse debout devant eux, puis s'avance vers les membres de sa famille. Tous les mots du père de Claire et de sa grand-mère sont alors dérisoires pour exprimer leur gratitude envers Heidi, Pierre et grand-père.

L'hiver est à nouveau revenu, Pierre et Heidi dévalent les pentes de la montagne en luge. Ils pensent au retour prochain du printemps qui marquera également le retour de Claire dans leurs montagnes. Et cette fois-ci, ce sera sur ses deux jambes qu'elle les accompagnera dans les pâturages !