Boro la chenille :
Never-Ending Man: Hayao Miyazaki
Le texte ci-dessous est tiré de l’émission de 50 minutes NHK Special: Owaranai Hito Miyazaki Hayao diffusée le 13 novembre 2016 sur la chaîne NHK. Pour celle-ci, le réalisateur a été suivi de manière étroite pendant 700 jours sur la production du court métrage Boro la chenille et sur son travail avec la 3D, jusqu’à sa décision de revenir au long métrage. Il a été filmé par la caméra du réalisateur Kaku Arakawa, autorisé depuis plusieurs années à suivre le studio Ghibli dans la création de ses films. C’est Chika Sakamoto, la voix de Mei dans Mon voisin Totoro et son sequel Mei et le chaton-bus, qui se charge de la narration.
Janvier 2015, studio Ghibli
Presqu’un an après l’annonce de la retraite de Hayao Miyazaki de la réalisation de longs métrages, l’étage du studio Ghibli dédié à la production s’est vidé. Les animateurs ont quitté le studio et l’activité s’est arrêtée.
Qu’a fait Miyazaki depuis tout ce temps là ? La camera visite son atelier situé à trois minutes à pieds du studio principal.
Il y a maintenant trois ans que le réalisateur a décidé de prendre sa retraire. Miyazaki ne se sentait plus capable de créer un long métrage et de gérer une équipe importante. Actuellement, son quotidien est de dessiner des panneaux d’affichage pour la prochaine exposition du musée Ghibli.
« Je suis un vieillard qui touche sa retraire. Si je reste concentré comme avant, mon corps va subitement me trahir. Je travaille donc en prenant mon temps. »
Il n’a plus beaucoup de visite à son studio. C’est une situation à peine imaginable au regard de l’époque du Miyazaki actif.
Mars 2012, production du Vent se lève
Dans le monde du cinéma d’animation, la tendance actuelle est à l’utilisation de la 3D. Mais jusqu’au bout, le studio Ghibli a défendu l’animation traditionnelle. Pour un plan de quatre secondes, il était possible de travailler un an dessus.
A cette époque, Hayao Miyazaki était un réalisateur redouté sur les productions qui ne négligeait aucun détail.
« Tu dois dessiner en réfléchissant » s’énerve le réalisateur à propos du travail d’un de ses collaborateurs. « Tu ne réfléchis pas. Si ça ne va pas, je te vire. Quitte la société. »
Retour à janvier 2015
« J’ai le sentiment que c’est bien fini. J’ai formé la génération suivante mais j’ai beau avoir essayé de laisser faire, finalement j’interviens et j’empêche la jeune génération d’éclore. Les talents à qui je voulais confier la relève m’ont tous quitté. Ce studio mange les gens (des images du « sans-visage » insatisfait du Voyage de Chihiro s’intercalent avec celle du réalisateur). J’en ai fini. Je n’ai aucun regret. »
Mars 2015
La camera est de retour deux mois plus tard. Hayao Miyazaki a changé d’humeur. Il parle beaucoup de 3D, technique qu’il détestait.
« L’équipe était intéressante. Je pouvais sentir leur jeunesse. »
Il y a 2 jours, Miyazaki a rencontré des graphistes 3D.
« Ils seront tout simplement capables de réaliser des choses que je voulais dessiner mais que je n’arrivais pas à faire. »
Miyazaki montre des croquis de Boro la chenille à la caméra, un projet qu’il souhaite réaliser depuis 20 ans. C’est le producteur Toshio Suzuki qui lui a dit : « Maintenant que tu es à la retraite, tu vas pouvoir créer ce que tu veux en prenant ton temps. »
Mai 2015
Arrivée des graphistes 3D avec lesquels Hayao Miyazaki va travailler. Ils ont créé les tests d’animation de Boro la chenille.
« C’est intéressant, commente Miyazaki.
- Les poils de Boro ne sont pas animés manuellement. Tout leurs mouvements et leurs frottements sont calculés par l’ordinateur.
- Je ne veux pas que les pattes bougent en même temps que les yeux.
- Oui, c’est ce que je me suis dis.
- Je sens que ça va être réussi avec la 3D. J’ai eu une bonne surprise. Merci pour votre visite. »
Miyazaki a décidé de délaisser l’animation traditionnelle pour utiliser les images de synthèses pour ce projet qu’il murit depuis 20 ans.
La tendance actuelle est à l’utilisation de la 3D qui parvient à générer des images très détaillées et impossibles à dessiner à la main (extrait de La reine des neiges). C’est John Lasseter qui a ouvert la voie. Il est le meilleur ami de Hayao Miyazaki et dirige deux des meilleurs studios d’animation du monde : Disney et Pixar.
Ils ont profondément développé cette technique incroyable. Par exemple, pour le personnage de Sulli dans le film Monstres et Cie, c’est 2 300 000 cheveux qui bougent et qui sont calculés par ordinateur.
« S'il apprend que Miyazaki utilise la 3D, je suis sûr que Lasseter va venir me voir. Et il va certainement penser : « Comment ? Tu en es encore à ce niveau ? » Je ne veux pas créer quelque chose qui n’est pas montrable. »
Juin 2015
Hayao Miyazaki revient à l’étage de la production du studio Ghibli après une longue période.
« Je prends cette place. C’est poussiéreux. »
Il commence à dessiner le storyboard. Animation traditionnelle ou 3D, c’est ce document qui sera à la base de toute la production.
« Ce court métrage ne va pas sortir en salles mais sera proposé au musée Ghibli. Le budget est donc limité et sera financé uniquement par le studio. »
Miyazaki pensait approfondir le projet sans contrainte de co-production et de rentabilité mais à 75 ans et avec un problème cardiaque, il sent son corps s’affaiblir jour après jour.
« C’est une illusion de penser que sa jeunesse reviendra pour un papy qui a perdu toute son énergie. Que faire du temps qui me reste ? C’est une question difficile. »
Août 2015
Les graphistes sont arrivés et la production a vraiment démarrée. Présentation de Yuhei Sakuragi, directeur de l’animation numérique. Hayao Miyazaki est un peu ému de recevoir des gens aussi talentueux et leur explique qu’il souhaite prendre son temps. A partir du storyboard de Miyazaki, l’équipe de Sakuragi prend le relai pour la création de l’animation.
« Boro vient de naitre et expérimente le monde pour la première fois... » explique Miyazaki en présentant ses storyboards aux graphistes.
« Une fois la production démarrée, je pense que ce sera rapide » explique Sakuragi. Il n’y a pas beaucoup de personnages. »
Il commence immédiatement à modéliser Boro qui au début ressemble à un karintô (biscuit japonais). Miyazaki est très attentif.
« C’est intéressant. »
Sakuragi lui ajoute ensuite des jambes.
« J’ai ajouté un peu de détails pour que Boro puisse jouer. »
Et Boro commence à s’animer.
« C’est merveilleux. J’ai l’impression qu’il est en train de créer un nouveau virus » déclare Miyazaki en plaisantant.
Avec concentration, Miyazaki dessine ensuite des layout plus détaillés que ses storyboards. Cette étape n’est pas utile, mais le réalisateur veut transmettre ses attentes avec exactitude.
« C’est magnifique, déclare un collaborateur.
- S’il a dessiné autant, on ne peut pas ignorer ce qu’il veut » ajoute Sakuragi.
Hayao Miyazaki fait une pause. Il est entouré de deux collaboratrices.
« Miyazaki-san, il me semble que vous avez 100 fois plus d’énergie que l’année dernière.
- Mais non, je n’ai pas la pêche.
- Non, vous l’avez car on sent la force dans vos yeux.
- Ca signifie que je dois continuer à travailler jusqu’à la fin ? »
Octobre 2015
« Hier, je suis allé passé un examen pour renouveler mon permis de conduire et j’étais surpris de me retrouver parmi des gens de mon âge. Je me suis demandé si j’étais vraiment à ce point-là un papy ? »
Hayao Miyazaki montre un dessin.
« Voilà, c’était un peu comme ça. La scène étonnante d’un papy surpris par des papys. »
Yuhei Sakuragi lui montre ensuite le test d'animation de la scène de la naissance de Boro.
« Sa façon de se tourner fait un peu trop adulte. Si vous regardez Satsuki (la fille d’un/une de ses collaborateurs-trices ?), elle ne se tourne pas comme ça. Comme il vient de naître, il n'est pas capable de bouger rapidement. Il doit naturellement être un peu lent. C’est la première fois qu’il observe le monde. La pureté d’un bébé qui vient de naître ne se ressent pas dans cette animation. »
C’est une période de la vie de Miyazaki où les mauvaises nouvelles s’enchaînent tout autour de lui. Il reçoit un appel qui lui apprend qu’une figure importante de l’animation japonaise est décédée.
« Ce sont des gens qui pouvaient vivre plus longtemps que moi qui disparaissent. Je me demande ce que je fais encore ici ? »
Les tests d’animation s’enchaînent mais Miyazaki n’est pas convaincu. Ils partent en retake.
« La 3D c’est difficile. Ce n’est pas une boite magique. Il est bien possible que le film ressemble à un tas d’ordures. J’ai senti cela en regardant les poses clés d’aujourd’hui. Si on continue avec ça, il vaut mieux ne pas le faire. C’est le moment où les dizaines d’années d’expérience accumulées retombent à zéro. »
7 décembre 2015
Hayao Miyazaki a une réunion avec Toshio Suzuki.
« J’ai vu le travail des animateurs et ça ne va pas aller comme c’était prévu. Il faut décider si on continue ou pas et je pense qu’il vaut mieux qu’on s’arrête.
- Si tu le sens comme ça Miya-san.
- J’ai envie de recommencer jusqu'à que se soit satisfaisant pour le public. Si on travaille dans ce sens là, peut-être qu’on peut continuer. »
Miyazaki est de retour à l’étage de la production.
« Venez tous par ici, je voudrais vous parler. Je souhaite vraiment créer quelque chose devant lequel les gens se demanderont comment ils ont réalisé tout ça. »
Miyazaki n’a jamais approché un ordinateur mais aujourd’hui il s'installe devant une tablette graphique et un écran pour faire lui-même des retouches.
Quand Boro casse sa coquille, il y a quelques poils qui sortent. Miyazaki pense que l’idée est là mais que ce n’est pas encore convainquant. Il retouche la manière dont les poils sortent. C’est quelque chose de compliquer à expliquer, aussi il apporte lui-même des corrections.
Rien ne va et notamment la scène de début.
« C’est cette scène qu’on ne doit pas rater car c’est celle du début. Si on la laisse comme ça, on n’aura pas la scène attrayante que j’ai dessiné sur le storyboard. Comment faire ? »
« Maintenant qu’il a pris sa retraite, il n’a peut-être plus le feu sacré » observe Suzuki.
L’ambiance du studio est de plus en plus lourde. Yuhei Sakuragi à l’air fatigué.
18 décembre 2015
Le studio est calme ce jour-là. Yuhei Sakuragi est allé à l’hôpital et tout le monde s’inquiète.
« Déjà hier on sentait sur son visage qu’il n’était pas bien.
- Non, ça fait déjà un bout de temps.
- Ca ne va pas aller.
- Non, c’est psychologique. »
Sakuragi avait en fait un rhume et il est revenu le lendemain...
Le reste de l’équipe en a profité pour aller voir le dernier Star Wars qui propose les dernières avancées en matière de VFX. Hayao Miyazaki est lui resté au studio à ronchonner.
« De mon côté, je voyage dans un monde totalement différent de celui Star Wars. Moi aussi, je veux bien travailler sur Star Wars et pas sur une chenille... Ne vous inquiétez pas, je plaisante. »
« Ce n’est plus possible d’avoir la même motivation qu’à 30 ou 40 ans.
- Qu’est-ce qui vous pousse encore ?
- Si je ne fais rien, je m’ennuis. Tous les vieux réalisateurs sont comme moi et ne s’amusent qu’en réalisant des films. Mais je ne veux pas réaliser un navet. Les films que j’aime ne sont pas ceux qui reposent sur un scénario, c’est vraiment une séquence ou une scène magnifique qui m’attire. C’est ça un film pour moi. »
24 décembre 2015
« J’ai enfin compris le mystère » explique Hayao Miyazaki. « On ne sent pas le côté vivant, animal de la scène. Il faut ajouter des « poissons du soir » (terme inventé par Miyazaki) pour changer le dynamisme de la scène de début. L’important c’est que ça ne fasse pas misérable lorsque le film sera achevé. Je préfère qu’on mette tous nos efforts même si ce n’est pas bien. »
Les graines de l’imagination commencent à grandir (des images de la scène de la danse rituelle de Mon voisin Totoro illustrent le propos).
« Si on voit que c’est un poisson, ce ne sera pas intéressant. Il vaut mieux que ce soit des formes imprécises. J’aimerais faire un film dans lequel on peut découvrir que le monde est beau. On ne s’en rend pas forcement toujours compte mais le monde est beau. J’aimerais retrouver des choses comme ça. Qu’est-ce que vous en pensez si ce poisson se divise en plusieurs petits poissons ? »
Le monde de Miyazaki s’agrandi sans limite. Ainsi a été crée cette scène et Boro est né dans un monde bouillonnant de vie. Le court métrage a franchi une grande montagne.
Mai 2016
Depuis, Hayao Miyazaki passe de plus en plus de temps sur sa table à dessin. Il a commencé à dessiner un plan.
« Elles sont quand même marrantes les grandes chenilles Boro de l’équipe 3D. Je me dis que je ne veux pas perdre contre eux mais je trouve qu’ils travaillent bien.
- Vous pensez que vous ne voulez pas perdre contre eux ?
- Mais ce n'est pas le moment de me battre contre eux. »
Il s’agit d’un plan qui fourmille de chenilles. Miyazaki les dessine minutieusement à la main comme s’il luttait contre les images de synthèses.
Et un jour, Miyazaki déclare : « Si je crée un film maintenant, qu’est-ce que je vais faire ? Je suis sûr qu’il y a quelque chose que l’on souhaite voir de nos jours. Cependant, ce n'est pas une chose facile que de créer un long métrage. Si je me lance dans un projet maintenant et que celui-ci dure 5 ans, j'aurai 80 ans. Je ne peux pas me lancer sur un projet juste par curiosité. Je voulais faire ça, mais si je le fais, je vais entrainer beaucoup de gens avec moi et les faire souffrir. »
Miyazaki ne dit plus ce jour là. Il était juste devant sa table à dessiner des chenilles, toujours plus de chenilles, jours après jour.
Plus tard, en petite équipe, Miyazaki regarde le linetest (animation brute) de son travail.
Atsushi Okui (directeur de la photographie du studio Ghibli) : « Génial ! »
Aujourd’hui, Hayao Miyazaki reçoit une équipe de développeurs d’animation gérée par IA. C’est le président de la société Dwango, Nobuo Kawakami, qui dirige la présentation (Ndt : proche de Toshio Suzuki, Kawakami a été formé au travail de producteur sur le film La colline aux coquelicots et devient producteur à part entière sur Le vent se lève et sur la série Ronya, fille de brigand).
« Vous avez sans doute entendu parler d’animation générée par ordinateur ? Aujourd’hui, nous souhaiterions vous présenter notre technologie. On a appris à ce personnage à se déplacer rapidement (à l’écran, un personnage en 3D se déplace en rampant sur le dos de manière grotesque). Vous constaterez qu’il se déplace avec sa tête. Il ne ressent pas de douleur. La tête n’a pas d’importance particulière et l’utilise donc comme si c’était ses pieds. Ces mouvements malsains pourraient bien s’appliquer à un jeu de zombie par exemple. L’IA permet ainsi de générer des mouvements grotesques et inimaginables pour l’esprit humain. Voilà ce que nous développons.
- Hm... Comment dire... commence Miyazaki. Vous savez, j’ai un ami handicapé que je croise presque tous les matins. Même taper dans ma main est devenu un véritable calvaire pour lui avec ses muscles raidis. Ca m’a fait penser à lui. Quand je vois vos images, je trouve cela affligeant. Les gens qui ont créé ça l’ont fait sans aucune âme et sans penser à la douleur. C’est extrêmement déplaisant. Vous êtes libres de créer de telles horreurs, mais je n’ai aucune envie qu’elles soient associées à notre travail. A mes yeux, tout cela ne représente qu’un énorme mépris envers les êtres vivants.
- Vous savez, ce ne sont que des expérimentations... Normalement, ce n’est pas fait pour être montré au grand public.
- J’avais bien saisi, statue Toshio Suzuki, mais où voulez-vous en venir avec tout ça ?
- Et bien, nous aimerions que les machines puissent reproduire les mêmes animations qu’un humain. »
Miyazaki, à part : « J’ai le sentiment que la fin du monde est proche. Les êtres humains n'ont plus confiance en eux-mêmes... »
« Un jour viendra peut-être où le travail d’animation ne sera plus effectué par des êtres humains. Que va t-il faire à partir de maintenant ? » questionne la voix de Chika Sakamoto.
Début août 2016
Hayao Miyazaki remet un document au producteur Toshio Suzuki.
« Ce n'est pas la peine de le lire maintenant, tu pourras le faire plus tard. »
Sur la première page est marqué « note d’intention de long métrage ».
- « Imaginons que ce soit juste avant les Jeux olympiques, tu vois, c’est très court comme délais. Et imaginons qu’on commence dès maintenant, il ne nous reste que la moitie de 2016. Je te demande d’utiliser n’importe quel type d’alchimie pour réunir l’argent nécessaire à la création de ce film. »
- « On peut aussi imaginer que si Miya-san meurt après avoir finalisé le storyboard, le film va avoir énormément de succès ! » (Rire)
- « Ca signifie que je dois mourir ? »
Miyazaki vient donc de déclarer qu’il veut réaliser un nouveau long métrage.
A part : « Je n’en ai pas encore parlé à ma femme. Quand je vais lui annoncer, je vais la supplier d’accepter. Il est fort probable que je meure pendant la production mais je suis préparé à cela. Je préfère mourir au court de la réalisation d'un film plutôt que de mourir sans rien faire. »
Octobre 2016
Michiyo Yasuda, chef coloriste du studio Ghibli et collaboratrice de longue date de Hayao Miyazaki, vient de disparaître à l’âge de 77 ans.
« Je pense que vous savez déjà que Yacchin est décédée ? » demande Miyazaki au caméraman chargé de le suivre. « Elle est morte subitement. Yacchin me disait souvent : « Tu va en faire encore un. » Je lui répondais : « Je vais le faire si Yacchin en est. » Et elle ne m'a jamais répondu. Elle ne m'a pas dit quelle ne pourrait pas le faire. C’est dur. »
Miyazaki est à nouveau sur sa table à dessin.
« Est-ce que ce sont les storyboard du nouveau film ?
- Oui. Si je parviens à dessiner une centaine de plan, je serais en mesure de savoir si je peux le faire ou non. C’est difficile. »
« Il n’est pas encore certain que le nouveau long métrage de Hayao Miyazaki recevra réellement ou non un feu vert » conclut la voix de Chika Sakamoto. « Mais Miyazaki a fini par réaliser que le but de sa vie est de réaliser des films. »