Gauche le violoncelliste : Résumé détaillé
Gôshu (en français traduit « Gauche ») est un jeune musicien maladroit, et ses performances au sein de l'orchestre de la ville laissent à désirer. Blessé par les réprimandes de son chef d'orchestre et lucide sur ses propres erreurs, le jeune homme prend la décision de s'exercer avec opiniâtreté en vue de la prochaine grande représentation.
Après la répétition, alors qu'il vient à peine de rentrer chez lui, dans son moulin, il décide donc de ne pas manger afin de se consacrer immédiatement à la musique. Solitaire mais déterminé, il va passer des nuits entières sur son instrument dans l'espoir d'un quelconque progrès. C'est alors que viennent lui rendre visite, chacun à leur tour, les animaux des environs. Gôshu, loin d'être surpris, les accueille même plutôt rudement, passant sur eux sa frustration de musicien brimé.
La première nuit, il reçoit la visite d'un chat. Celui-ci l'agace d'emblée, car le félin lui fait remarquer que Beethoven est bien trop difficile pour le jeune musicien, et qu'il devrait plutôt essayer Rêverie de Schumann. Irrité, Gôshu lui joue férocement un morceau intitulé La chasse au tigre du Bengale. Cette musique agressive et dissonante est une véritable torture pour le chat, qui demeure totalement hypnotisé devant une telle cacophonie. Quand Gôshu libère l'animal meurtri, il fait déjà presque jour.
La nuit suivante, c'est un coucou qui vient voir Gôshu. Le volatile lui demande de l'aider à trouver la note juste pour son « coucou ». Après quelques railleries, Gôshu finit par accepter de jouer « coucou, coucou » à maintes reprises. Mais le musicien a l'impression de devenir fou en entendant ces notes répétitives et chasse l'oiseau de la maison. Effrayé, ce dernier se cogne plusieurs fois sur les carreaux des fenêtres avant de pouvoir s'échapper.
La troisième nuit, c'est au tour d'un petit tanuki de venir frapper à la porte. Son père lui a en effet conseillé d'aller voir le musicien pour apprendre à jouer du tambour en accompagnement du violoncelle. Gôshu se prête au jeu, mais très vite, les rôles s'inversent, et c'est finalement le tanuki qui lui prodigue des conseils. Le petit animal ne repart qu'à l'aube, remerciant Gôshu de tout cœur pour cette nuit de complicité musicale. Le jeune homme, quand à lui, est épuisé...
La quatrième nuit, une souris vient demander de l'aide à Gôshu. Son enfant, qu'elle a amené avec elle, est malade et la meilleure manière de le guérir est de lui jouer de la musique. Gôshu ne comprend pas comment la musique pourrait aider le rongeur. La souris lui explique alors que les animaux malades viennent sous le plancher du moulin l'écouter jouer et se ressourcer. Sa musique a déjà guéri la grand-mère du lapin, le père du tanuki, et même le vieux hibou. Réalisant les bienfaits qu'il procure, Gôshu ne peut plus refuser. Il place alors le souriceau dans la cavité de son violoncelle et commence à jouer. Après quelques minutes seulement, le petit va beaucoup mieux, au grand bonheur de sa mère. Avant que les souris ne rentrent, Gôshu leur donne un peu de pain et se réjouit d'avoir pu être utile.
Le soir du concert, à l'hôtel de ville, les membres de l'orchestre reçoivent un tonnerre d'applaudissements pour leur exécution de la symphonie Pastorale. Le public acclamant l'orchestre et réclamant un autre morceau, le chef d'orchestre décide d'envoyer Gôshu. Pensant qu'on veut le ridiculiser, le jeune homme décide de jouer La chasse au tigre du Bengale qui avait tant effrayé le chat. Mais, à sa grande surprise, là encore c'est un triomphe !
Le chef d'orchestre félicite Gôshu pour ses progrès prodigieux. Le musicien réalise alors ce que lui a apporté la visite des animaux. En rentrant chez lui, après avoir fêter le succès du concert avec les autres membres de l'orchestre, il se sent en parfaite communion avec ceux qui l'entourent. Sur le chemin du retour Gôshu aperçoit le coucou qui était venu chez lui et le remercie sincèrement.