100 ans d’animation japonaise : Hiromasa Yonebayashi parle de l'influence de Hayao Miyazaki sur son travail
Vous avez vu la première bande annonce de Mary to Majo no Hana (Mary and the Witch's Flower), troisième long métrage de Hiromasa Yonebayashi et première production du studio Ponoc, et vous avez certainement relevé un certain nombre « d'hommages » cachées au travail de Hayao Miyazaki dans ces images ?
Yonebayashi a récemment été interviewé pour les besoins du documentaire Kuriêtâ-tachi no DNA ~ Nippon Anime 100-nen-shi (L'ADN des créateurs - 100 ans d'histoire de l'animation japonaise) célébrant le centenaire de l'animation japonaise et diffusé le 28 janvier dernier sur la NHK.
Le réalisateur y revient (vers 48 min sur la vidéo ci-dessous) sur l'apprentissage qu'il a directement reçu de Miyazaki et son influence sur sa carrière.
« Si vous me demandez par qui j'ai été influencé, c'est par le réalisateur Hayao Miyazaki. Je regardais les films de Ghibli depuis que j'étais enfant. Mais c'est quand j'ai commencé à travailler pour le studio Ghibli que j'ai découvert directement le génie de Miyazaki. Il est lui-même un grand animateur et il m'a appris avec précision comment réaliser un certain nombre de choses. Par exemple, la façon de faire voler quelque chose ou comment donner l'impression de flotter. Parfois il me disputait, mais il m'a appris tant de choses différentes. J'ai réuni tout ce qu'il m'a appris. C'est devenu ma richesse la plus importante. J'ai vraiment eu un contact privilégié avec lui et sa façon de travailler m'a influencée. »
Le documentaire retrace les différents booms de l'animation japonaise et les influences successives de chaque génération de créateurs sur la suivante.
Le film date le début de l'animation japonaise en 1917 avec les sorties simultanées d'œuvres de Ôten (ou Hekoten) Shimokawa, Seitaro Kitayama et Junichi Kôchi. A ce jour, de ces trois pionniers, il reste qu'un film de Kôchi intitulé Namakura Gatana datant de 1917.
Des intervenants prestigieux comme Yôichi Kotabe, Katsuhiro Ôtomo, Hideaki Anno ou Mamoru Oshii se succèdent tout au long du documentaire et reviennent sur l'influence des générations précédentes sur leur travail.
A noter que pour célébrer le centenaire de l'animation japonaise a été créé un site web proposant un accès libre à 64 films réalisés entre 1917 et 1941.
Source : Nhk.or.jp