Mis à jour : jeudi 6 octobre 2022

Le voyage de Chihiro : Résumé détaillé

Chihiro Ogino est une fillette de 10 ans ordinaire. Assise sur la banquette de la voiture de ses parents, elle cache difficilement sa mauvaise humeur. Serrant contre elle le bouquet de fleurs et la carte où ses amies lui ont écrit « Chihiro, porte toi bien. A bientôt. », elle accepte mal le déménagement que lui imposent ses parents vers une nouvelle demeure et ne manque pas de le faire savoir à son père et sa mère.

Sur la route, le père aperçoit au loin leur nouvelle maison et prend un sentier qu'il pense être un raccourci. Le chemin est très accidenté et Chihiro est secouée sur le siège arrière de la voiture. Elle remarque en bordure du sentier d'étranges statues qui semblent les guider. Mais le chemin est en fait une impasse et le père doit arrêter la voiture devant un mur de ciment rouge percé d'un long et sombre tunnel. Une nouvelle statue semble en garder l'entrée. Le père de Chihiro est curieux de découvrir ce qui se cache au bout de ce mystérieux tunnel. Il rassure sa femme, lui expliquant qu'il a laissé les clefs de la maison ainsi que des instructions aux déménageurs.

Le couple décide donc d'emprunter à pied le couloir sombre. Mais Chihiro a un mauvais pressentiment et ne veut pas les suivre. Elle essaie de les convaincre de repartir mais, apeurée à l'idée de se retrouver seule en lisière de forêt, elle finit par les accompagner. Le tunnel débouche sur une grande salle ressemblant à une chapelle abandonnée. La lumière extérieure est filtrée par des vitraux multicolores. En sortant, les parents de Chihiro pensent qu'il s'agit de l'entrée d'un parc d'attraction des années 90 qui a dû fermer ses portes pendant la crise économique. De l'autre coté de la prairie qui leur fait face, on peut apercevoir les premières maisons d'un village. Le père perçoit une alléchante odeur de cuisine et décide de continuer son excursion. Mais le village semble lui aussi désert, ce qui inquiète davantage la fillette.

Se laissant guider par sa faim, le père découvre enfin le restaurant qui dégage cette si bonne odeur. Des mets appétissants sont posés sur le comptoir et les parents de Chihiro, après avoir appelé en vain un serveur, commencent à se délecter des plats encore fumants, bien décidés à régler la note lorsqu'un employé du restaurant se présentera.

La mère propose à Chihiro de s'attabler mais la fillette, contrariée par le sans-gêne de ses parents, refuse. Intriguée, elle préfère visiter le village apparemment inhabité. Bientôt Chihiro se retrouve face à un pont conduisant à un immense bâtiment. Distraite par un bruit, elle se penche pour voir en contrebas et voit passer un train. Le soleil se couche déjà. En relevant la tête, elle aperçoit un jeune homme qui la somme de repartir là d'où elle vient.

Apeurée la fillette s'enfuit pour rejoindre ses parents, mais elle croise dans sa course des silhouettes fantomatiques qui errent dans les rues de la ville. Quand elle retrouve ses parents, elle découvre épouvantée qu'ils se sont transformés en cochons ! Chihiro pense être victime d'un cauchemar et tente de revenir par où elle est arrivée. Mais la prairie qu'elle a traversée il y a quelques heures est maintenant inondée et l'on peut voir au loin le clocher de la chapelle illuminer l'étendue d'eau.

Impuissante, Chihiro s'accroupit et se recroqueville sur elle-même. Elle se rend compte alors avec effroi que ses mains commencent à disparaître. Au même moment, sur le lac, s'approche une barge flottante de laquelle elle voit bientôt débarquer d'étranges créatures. La fillette s'enfuit et décide de se cacher derrière une maison. Mais elle est retrouvée par le jeune garçon qui l'avait priée de partir. Il lui demande d'avaler une baie en lui expliquant que si elle ne mange pas de nourriture locale, elle finira par disparaître. Chihiro essaie de le repousser mais ses mains passent à travers lui à la manière d'un fantôme traversant un mur. Elle comprend alors qu'elle n'a plus rien à perdre et décide de manger le fruit.

Le jeune garçon emmène ensuite Chihiro jusqu'au pont de leur première rencontre. Une multitude de divinités l'empruntent pour se rendre dans le grand bâtiment. Avant de traverser, le garçon demande à la fillette de retenir sa respiration sans quoi elle serait repérée. Mais sur le pont une grenouille qui connaît apparemment le jeune homme, l'interpelle ; Chihiro, surprise, ne peut s'empêcher de respirer. Le garçon jette alors un sort qui paralyse le batracien pendant quelque instants et court en entraînant Chihiro avec lui pour la cacher.

A l'intérieur du bâtiment, le personnel s'agite et certains s'exclament : « Ca pue l'humain ! » Le jeune garçon explique à la fillette qu'elle a été repérée. Pour ne pas être transformée en animal comme ses parents, elle doit maintenant travailler pour le compte de Yubâba, la sorcière qui régente les lieux. Pour cela, elle doit d'abord rencontrer Kamajî, l'homme qui s'occupe de la chaufferie. Elle doit lui demander du travail et insister même s'il refuse. « Je suis avec toi Chihiro », la rassure le jeune homme. La fillette s'étonne que son sauveur connaisse son prénom. Le garçon se présente alors, et lui révèle le sien : Haku. Il avoue la connaître depuis qu'elle est toute petite. Mais il doit partir et même s'il lui a indiqué le chemin, Chihiro devra se rendre seule jusqu'à la chaufferie.

Chihiro est terrifiée : le vent souffle très fort et le chemin qui mène à la chaufferie est escarpé et accidenté. De plus, il n'y a pas de rampe pour s'agripper et le sol en contrebas est à plusieurs dizaines de mètres. Malgré quelques hésitations, elle trouve le courage d'affronter cette épreuve.

Après une belle frayeur, la fillette entre dans la chaufferie et observe Kamajî, vieillard à six bras, travailler pendant quelques minutes avant de s'avancer pour se présenter. Elle lui explique qu'elle est envoyée par Haku et qu'elle désire travailler. Le vieil homme l'écoute avec peu d'attention car il semble particulièrement occupé.

Sur le sol Chihiro remarque des noiraudes sur pattes amener continuellement le charbon jusqu'au foyer afin d'alimenter le feu. Kamajî refuse de faire travailler Chihiro, prétextant qu'il a bien assez de main-d'œuvre. La fillette regarde les noiraudes travailler, trimballant sur leur dos de lourds morceaux de charbon. Quand elle aperçoit une petite créature s'écrouler sous son fardeau elle décide de la libérer de sa charge. Chihiro demande si elle peut déposer le morceau de charbon à terre mais Kamajî lui répond qu'elle n'a qu'à continuer ce qu'elle a commencé. Chihiro s'exécute alors avec peine car le morceau de charbon semble peser très lourd.

Les noiraudes voyant la fillette accomplir la tache de leur collègue, s'écroulent une à une à la grande surprise du vieil homme qui les sermonne. Soudain une porte dérobée s'ouvre et une employée rentre dans la salle pour apporter le repas de Kamajî. Discutant avec le vieil homme, elle ne remarque pas tout de suite Chihiro.

Lorsqu'elle l'aperçoit enfin, elle prend peur. Kamajî la rassure en lui disant qu'il s'agit de sa petite-fille et qu'elle désire travailler mais qu'il a assez de main-d'œuvre dans la chaufferie. Quand il demande à Rin, la jeune employée, de présenter Chihiro à Yubâba, elle refuse. Kamajî lui propose alors un triton grillé. Devant le succulent met, Rin change très vite d'avis. Au moment de partir avec Chihiro, Rin fait remarquer à cette dernière son impolitesse : elle n'a pas remercié Kamajî pour son aide. La fillette salue alors maladroitement le vieil homme.

Yubâba habite au dernier étage du palais. Les deux filles empruntent donc un premier ascenseur qui s'arrête à un niveau intermédiaire. Rin, flanquée de Chihiro, se dirige vers un deuxième ascenseur qui leur permettra d'atteindre les niveaux supérieurs.

Pendant ce temps la fillette observe les lieux : il semblerait qu'elle se trouve dans un établissement de bains publics où les divinités viennent se reposer. Un employé des lieux interpelle alors Rin, qui pousse Chihiro dans l'ascenseur afin qu'elle ne soit pas découverte. Quelques instants plus tard Chihiro arrive seule au dernier étage.

Une immense porte se dresse devant elle. La fillette essaie de la pousser pour entrer, mais en vain. La porte s'ouvrira finalement d'elle-même quelques secondes plus tard. Chihiro est conviée à entrer mais, hésitante, elle est soudainement happée par une force surnaturelle qui la tire à travers les différentes salles pour arriver enfin face au bureau de la maîtresse des lieux : Yubâba. Chihiro, après un instant d'hésitation, demande à travailler. Mais la sorcière lui rétorque qu'elle n'a pas besoin d'une fille aussi menue et pleurnicharde.

Soudain un grand fracas suivi des pleurs d'un bébé interrompt la conversation. Yubâba accourt pour le calmer. Têtue, Chihiro réitère sa demande en hurlant. Yubâba finit par accepter pour la faire taire car le bambin, de plus en plus contrarié, semble mettre la pièce d'à coté sans dessus dessous.

La sorcière envoie alors un contrat à signer à la fillette tandis qu'elle essaie d'apaiser le bébé. En voyant le nom sur le papier, la vieille femme le trouve bien trop long et décide que Chihiro s'appellerait désormais Sen. Haku fait alors son entrée dans la pièce. Yubâba lui explique que Sen est une nouvelle employée et qu'elle doit commencer dès aujourd'hui. Dans l'ascenseur qui les conduit aux étages inférieurs, la fillette est surprise par le comportement très froid de Haku. Le garçon présente la nouvelle recrue aux employés qui ne veulent pas la prendre sous leur aile car « elle pue l'humain ». Haku charge alors Rin, qui voulait une assistante, de s'en occuper.

Le lendemain matin, de très bon heure, Sen est réveillée par Haku qui l'invite à le rejoindre au pont pour qu'il puisse l'accompagner voir ses parents transformés en cochons. Sen les découvre endormis pour avoir trop mangés, ne répondant pas aux appels de Chihiro.

La petite fille est bouleversée et Haku lui donne des boulettes de riz pour qu'elle prenne des forces. Il lui rend aussi ses vêtements qu'elle avait dû abandonner contre les costumes de service qui lui ont été remis. Haku lui restitue enfin la carte que ses amis lui avaient donnée pour son départ portant l'inscription « Chihiro, porte toi bien. A bientôt. » Sen s'aperçoit qu'elle avait déjà oublié son ancien prénom. Haku lui explique alors que Yubâba tient prisonnier certains serviteurs en leur dérobant leur nom. Privés de leur identité, ils ne peuvent donc plus partir. Haku fait partie de ces gens-là : il ne se souvient plus de son nom.

Sen, en traversant pour regagner l'établissement des bains, se retourne mais ne voit pas Haku. Elle aperçoit cependant un dragon vert et blanc s'éloigner dans le ciel. De retour aux bains, Sen est rapidement mise au travail : elle doit cirer le parquet. La petite fille se met donc à la tâche avec ardeur, même si elle semble beaucoup moins efficace que les autres serviteurs. Alors qu'elle s'apprête à jeter l'eau sale à l'extérieur, Sen aperçoit un spectre masqué, sans visage, qui attend dehors sous la pluie. Pressée, elle lui explique qu'elle laisse la porte vitrée ouverte pour qu'il puisse rentrer s'il le désirait.

Sen doit maintenant nettoyer le bain des visiteurs les plus sales. Malgré son ardeur au travail le bassin reste maculé de saletés. Rin envoie sa petite collègue chercher une décoction pour nettoyer plus facilement le bain. Mais l'intendant refuse de lui donner un jeton, prétextant que cela serait du gâchis et qu'il suffit de frotter davantage.

C'est alors qu'intervient le « sans-visage » que Sen avait fait rentrer. Pratiquement invisible derrière l'intendant, il profite que ce dernier soit occupé au téléphone pour prendre et offrir à la petite fille le jeton donnant droit à une décoction. Sen remercie le spectre et court rejoindre Rin. Cette dernière lui montre comment fonctionnent les infrastructures qui fournissent les décoctions. En fait Kamajî mélange plantes et ingrédients et envoie l'eau à l'étage demandé. Pour recevoir une décoction il suffit d'ouvrir une trappe dans le mur et d'y accrocher son jeton. Après lui avoir expliqué, Rin s'absente.

Sen aperçoit alors le sans-visage rentrer dans la salle et pensant qu'il s'agit du client qu'on vient de leur annoncer, le prie d'attendre quelques instants afin qu'elle finisse de remplir le bain. Mais le spectre n'est pas venu pour cela et il lui offre une poignée de jetons. La fillette refuse en lui expliquant qu'un seul jeton lui suffisait. Désemparé par ce refus, le sans-visage disparaît.

Peu après, Yubâba met sa nouvelle recrue à l'épreuve en lui attribuant une première mission difficile : accueillir un « dieu nauséabond » ; elle devra lui faire prendre son bain. Sen, malgré l'odeur insupportable que dégage le client, s'exécute pendant que Yubâba l'observe. La fillette prend la décision de rajouter de l'eau à base d'une nouvelle décoction mais elle peine à accrocher son jeton. Quand l'eau arrive enfin, Sen la verse sur la divinité mais elle glisse maladroitement dans le bain ; c'est le client lui-même qui la sort de l'eau. C'est alors que Sen remarque comme une écharde dans la peau du dieu.

Elle essaie de lui enlever mais ses efforts sont vains. Yubâba semble deviner de quoi il s'agit. Elle demande donc à Sen d'y attacher une corde que les employés tireront avec elle pour extraire du dieu le corps étranger. Mais quelle n'est pas la surprise de la fillette lorsqu'elle s'aperçoit qu'il s'agit en fait de la poignée du guidon d'un vélo. Tout le monde continue à tirer sur la corde et on finit par extraire tout un tas d'objets semblant tout droit sortis d'une décharge.

La divinité, nettoyée de toutes ces immondices, se montre maintenant sous son vrai visage, celui d'un puissant dieu des eaux. Pour remercier la jeune employée, le dieu lui offre une boulette dont la composition est inconnue. Puis il s'en va en quelques instants laissant derrière lui des pépites d'or que tous les employées s'empressent de ramasser. De retour dans sa chambre, Sen discute avec Rin. Elle s'étonne de ne pas avoir vu Haku aujourd'hui. A sa grande surprise, Rin lui apprend que Yubâba ferait faire au jeune garçon des choses peu honnêtes.

Pendant ce temps là, une grenouille avide d'or s'aventure dans les bains à la recherche des pépites qui auraient pu se glisser entre les lames du plancher. Le sans-visage, qui l'a observé, a compris ce qu'elle cherche et lui tend de l'or qu'il fabrique spontanément dans ses mains. La grenouille appâtée s'approche pour prendre l'or, mais elle est attrapée et ingurgitée par le spectre. Un employé, qui garde les lieux la nuit, a entendu du bruit et découvre le sans-visage. Ce dernier lui offre de l'or en lui expliquant, avec la voix de la grenouille qu'il vient de gober, qu'il s'agit d'une avance pour le repas qu'il voudrait qu'on lui prépare...

Le lendemain matin, Sen se réveille en sursaut : elle vient de faire un cauchemar. Elle est surprise de voir le dortoir désert. Rin vient la chercher et lui montre une pépite. « Il y a un invité très généreux qui donne de l'or. » Mais cela n'a pas l'air d'intéresser Sen qui scrute l'horizon depuis la terrasse du dortoir en pensant à ses parents. Soudain elle aperçoit un dragon blanc et vert qui se débat dans les airs. Il semble être pourchassé par une multitude d'oiseaux de papier. Sen, en voyant le dragon, devine instinctivement qu'il s'agit de son ami Haku.

Le dragon aperçoit la fillette et s'engouffre alors dans le dortoir tandis que son amie ferme les portes vitrées pour empêcher les oiseaux de rentrer. Essoufflé et meurtri, l'animal se repose quelques instant avant de ressortir soudainement et de voler en direction de l'appartement de Yubâba, quelques étages plus haut. Sen décide de monter le rejoindre pour le soigner.

Mais un oiseau de papier vient subrepticement se coller dans son dos... En sortant du dortoir, la fillette découvre un établissement en effervescence. La folie de l'or s'est emparée du personnel des bains. Ils sont tous occupés à nourrir et servir le sans-visage qui engloutit les plats à une cadence infernale et enfle à vue d'oeil. En se faufilant dans la foule, Sen se trouve nez à nez avec le spectre qui lui offre une poignée d'or.

Mais Sen refuse son cadeau et repart en s'excusant. Le sans-visage, désespéré et furieux, avale deux employés, et crée du même coup la panique autour de lui. Quand Sen arrive enfin au dernier étage de l'établissement, elle entend Yubâba et se cache sous les coussins de la chambre de « bébé ».

Malheureusement celui-ci se réveille et ne veut plus la laisser partir ; il veut qu'elle reste jouer avec lui et, devant le refus de Sen, il menace de lui casser le bras. La fillette lui montre alors sa main recouverte de sang de dragon. Le bébé effrayé lâche son emprise et se met à pleurer. Yubâba est partie et Sen en profite pour rejoindre le dragon qui gît sur le sol, inerte. là, un étrange trio de têtes sans corps semblent venir le pousser dans une conduite vers les oubliettes. La fillette tente de les chasser pour protéger son ami, mais elle est harcelée par Yubâ-bird, l'oiseau sentinelle de Yubâba.

Soudain l'oiseau de papier qui s'était collé sur le dos de Sen tombe à terre et fait apparaître l'hologramme de Zenîba, la sœur jumelle de Yubâba. Cette dernière explique à Sen que Haku a volé son sceau pour en acquérir les pouvoirs et devenir sorcier, mais que l'objet est protégé par un sort qui va finir par le tuer. Puis Zenîba, pour se venger de sa sœur, transforme Bô, le bébé, en rat obèse, la sentinelle en oiseau-mouche et les « trois têtes » en Bô ! Malgré ses blessures le dragon réussit à faire disparaître l'hologramme de la sorcière en balayant de sa queue l'oiseau de papier. En s'agitant il finit par tomber dans un conduit du sol, emmenant avec lui Chihiro qui s'agrippe comme elle peut.

Chevauchant le dragon Chihiro a soudain un flash-back, elle se revoie chevauchant un dragon sous une eau limpide. Finalement tout deux atterrissent dans la chaufferie. Kamajî en voyant l'animal mythique n'a pas beaucoup d'espoir. Il explique à Chihiro que Haku est victime d'un empoisonnement. Sen prend alors la boulette amère que lui a donnée le dieu des eaux, la coupe en deux et lui enfourne une moitié dans la gueule l'obligeant à l'avaler.

Le dragon se débat violemment et finit par cracher le sceau volé à Zenîba, ainsi qu'un ver responsable des maux de Haku. Sen parvient à l’écraser tandis que Haku reprend sa forme originelle. Mais il est gravement atteint. Sen décide alors de partir à la rencontre de Zenîba afin de lui rendre son sceau et de lui demander de sauver le jeune garçon.

Zenîba habite par delà les eaux et Kamajî donne un ticket de train à Sen pour s'y rendre. Mais en traversant l'établissement, la fillette rencontre Yubâba qui lui demande d'aller voir le sans-visage qui la réclame. Le sentant malade, Sen lui donne l'autre moitié de la boulette amère qu'il s'empresse d'avaler. Le mets est infect, ce qui rend furieux le spectre. Paniquée, Sen s'enfuit, poursuivie par la divinité. Yubâba qui n'accepte pas le comportement de son client envoie une boule de feu qui le percute de plein fouet. Il vomit alors sur la sorcière tout ce qu'il a ingurgité depuis son arrivée.

De son coté, Sen a rejoint Rin qui l'attend dehors pour l'accompagner en baquet jusqu'au quai où le train s'arrêtera. De loin, elle aperçoit le sans-visage amaigri qui la suit. Il a été exclu de l'établissement mais s'est apaisé. Il rejoint Sen qui attend à l'arrêt, puis tous deux montent à bord du train. Sen, accompagnée de Bô et de Yubâ-bird sur son épaule découvre à travers la fenêtre du wagon le paysage inondé par les eaux.

Aux bains Yubâba découvre avec colère la supercherie de sa sœur et la disparition de son fils. Haku, libéré de l'emprise de Yubâba, lui propose un marché : il lui ramène son fils contre la libération de Sen et de ses parents. De son coté Sen descend à l'arrêt que lui a indiqué Kamajî. La nuit est tombée et la fillette, suivie de ses compagnons de voyage emprunte le sentier qui lui fait face. Sur le chemin, elle rencontre une lanterne animée qui les guidera jusqu'à la maison de Zenîba.

Sen s'étonne que Zenîba vive dans une modeste chaumière. La sorcière les accueille chaleureusement et Sen lui rend le sceau dérobé par Haku. Zenîba la rassure sur la santé de son ami : le ver était un sortilège de Yubâba et maintenait Haku sous son emprise. Sen a libéré son ami en écrasant le vermisseau et Haku est donc hors de danger.

Pour remercier Sen, Zenîba confectionne, avec l'aide de Bô et Yubâ-bird, un nouveau ruban pour lui attacher les cheveux. Mais il est déjà l'heure pour Sen de repartir. En franchissant le seuil de la porte, la fillette découvre Haku sous forme de dragon venu pour la ramener aux bains. Sen est soulagée de le voir guéri de ses blessures.

Tous remercient Zenîba et le sans-visage accepte l'invitation de la sorcière à rester avec elle. Sen chevauche le dragon qui s'envole. Agrippée aux cornes de l'animal, elle a soudain un violent flash-back. Elle se souvient de Haku et lui murmure son vrai nom : Kohaku. A ces mots Haku, qui retrouve son identité et sa liberté, reprend sa forme originelle de jeune homme. Haku est en réalité le dieu d'une rivière dans laquelle Chihiro avait failli se noyer lorsqu'elle était petite, en essayant de récupérer sa chaussure tombée dans l'eau. Haku l'avait alors sauvée en la ramenant sur la rive.

Ce n'est que le lendemain matin que tous arrivent aux bains. Bô reprend son apparence normale mais cette expérience l'a changé et Yubâba retrouve son fils plus mature qu'il ne l'a jamais été. Bô demande à sa mère de ne pas contrarier Chihiro mais, pour pouvoir repartir, la fillette doit subir une dernière épreuve : reconnaître ses parents parmi une douzaine de cochons.

Sûre d'elle, après avoir bien observé les animaux, Chihiro explique qu'ils ne sont pas parmi eux. Yubâba est visiblement contrariée mais devant tout le personnel qui s'est rassemblé pour l'occasion, elle ne peut que tenir sa promesse. Elle rend à Chihiro sa liberté en même temps que celle de Haku. Les deux enfants repartent vers la prairie par laquelle la fillette est arrivée.

Ils doivent maintenant se séparer et se souhaitent mutuellement bonne chance. Chihiro accourt vers ses parents qui l'attendent. Mais ces derniers semblent ne se rappeler de rien. Chihiro aurait-elle rêvé ? On pourrait le croire... si le ruban de Zenîba n'était pas accroché dans ses cheveux !