Mis à jour : dimanche 14 mars 2021

Les films Guru Guru

Les deux installations qui diffusent les courts métrages.

À propos des films

Firumu Guruguru (les films « Guru Guru », « qui tournent en boucle ») est une série de (très) courts métrages indépendants les uns des autres projetés depuis l’ouverture du musée Ghibli en 2001.
Ils sont tous réalisés par Hayao Miyazaki, à l’exception de La théorie de l'évolution, entièrement supervisé par Hiromasa Yonebayashi à sa demande.
Tous ces courts ne racontent pas une histoire complète. Il peut s’agir parfois d’une simple action. Mais à l’exception de celui réalisé par Yonebayashi, la première et la dernière image de chaque court est la même, permettant aux films de se répéter indéfiniment.
Ces courts ne sont pas visibles dans la salle de cinéma Saturne mais projetés en boucle sur les écrans des installations « mini-théâtre », un appareil de projection et son écran, et « Quand le film se déroule », dans la première salle d’exposition permanente du musée Ghibli. Assez peu mis en valeur, ils sont faciles à rater pour le visiteur peu attentif. Ces films à l’animation d’une fluidité exceptionnelle sont pourtant une découverte à ne surtout pas rater pour l’amateur de prouesses techniques signées par le studio Ghibli.
Dans un premier temps, les films Guru Guru étaient au nombre de 3. Ils se composent à l’heure actuelle de 8 courts métrages. Muets à l’origine, on leur a ajouté des morceaux de musique en mars 2005. Ils sont uniquement audibles via un haut-parleur en forme de gramophone et disposé à hauteur d’enfant situé à côté du « mini-théâtre ».

Les films

Un bal magnifique / Kareinaru Budôkai (華麗なる舞踏会)

Un mannequin de couture tourne sur lui-même. Sa robe blanche révèle alors ses différentes strates de couleurs. Il revient ensuite à un état stationnaire.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 25 secondes
Date de sortie : 1er octobre 2001

Les aventures de Ranpûtan / Ranpûtan no Bôken (ランプータンの冒険)

Le héros, Ranpûtan, se bat contre un rival à l’intérieur d’un vieux cabriolet lancé à grande vitesse. Son opposant parvient à le précipiter hors du véhicule puis se penche sur la petite amie du héros qui résiste désespérément en lui donnant des coups de pieds au visage. Pendant ce temps, Ranpûtan rattrape la voiture en courant. Il se jette sur son ennemi et se débarrasse de lui puis embrasse sa copine. Le rival surgit à nouveau, sépare les deux amoureux et Ranpûtan et lui se battent à nouveau. Le cycle reprend.

Ce plan frontal aux personnages et décor animés est un hommage direct aux cartoons américains des années 1920, caractérisés par une animation « molle » et très « élastique ». Hayao Miyazaki leurs a déjà rendus hommage le temps d’une scène dans Porco Rosso.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 39 secondes
Date de sortie : 1er octobre 2001

Le poisson du poisson / Sakana no Sakana (魚の魚)

Un petit poisson blanc entre dans le cadre et se fait manger par un plus gros, puis ce dernier se fait à son tour manger par un poisson encore plus gros... Ne reste à la fin qu’un énorme poisson blanc qui semble rétrécir en nageant vers le fond de l’écran. Il sort du cadre et le cycle reprend.

Ce court métrage illustre le dicton « manger ou être mangé. »

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 36 secondes
Date de sortie : 1er octobre 2001

Poulpe-lator / Takorêtâ (タコレーター)

Un poulpe remonte un escalier mécanique placé dans l'eau.

Le titre du court métrage est une association entre les mots tako (poulpe) et esukarêtâ (escalator) en japonais.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 36 secondes
Date de sortie : 27 novembre 2002

Cui-cui Yubâba / Piyo Piyo Bâba (ぴよぴよバーバ)

Le plus court des courts ! La sorcière Yubâba du Voyage de Chihiro fait face au spectateur puis se met à rire avec exagération, la bouche grande ouverte. Elle tourne sur elle-même de 180 degrés et un oisillon lui sort des cheveux en chantant. L’oiseau disparait dans les cheveux de la sorcière qui reprend sa position initiale et repart dans un grand éclat de rire.

Piyo Piyo est l’onomatopée pour le piaillement des oiseaux au Japon.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 12 secondes
Date de sortie : 27 novembre 2002

M. Flamme / Bôbô-kun (ぼうぼう君)

Bôbô-kun est un démon du feu qui mange du charbon en continu.

Ce personnage vous en rappelle un autre ? Bôbô-kun annonce en effet le personnage de Calcifer dans Le château ambulant.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 16 secondes
Date de sortie : 27 novembre 2002

Le monde de Madaran / Madaran-kai (マダラン界)

L’univers de créatures étranges et colorées qui naissent, mangent, se font manger... et renaissent indéfiniment à l’écran.

Le monde de Madaran est le second film le plus long des Films Guru Guru. Les créatures présentent à l’image sont animées de façon cocasse.

Storyboard et réalisation : Hayao Miyazaki
Durée : 1 minute 22 secondes
Date de sortie : 18 avril 2007

La théorie de l’évolution / Shinka-ron (進化論)

L’histoire de l’évolution, des premiers organismes aquatiques à l'homme (et la femme) moderne.

Pour le dernier court en date, Hiromasa Yonebayashi remplace Hayao Miyazaki à la réalisation. Tour de force technique en matière d’animation traditionnelle, La théorie de l’évolution est, comme pour les autres films, constitué d’un unique plan séquence de presque 3 minutes, proposant à l’image personnages et décors en mouvement virtuoses avec un style graphique rappelant celui de Ponyo sur la falaise.

Storyboard et réalisation : Hiromasa Yonebayashi
Durée : 2 minutes 44 secondes
Date de sortie : 17 novembre 2008

Crédits

Titre フィルムぐるぐる (Firumu Guruguru)
Les films Guru Guru
Dates de sortie du 1er octobre 2001 au 17 novembre 2008
Storyboard et réalisation Hayao Miyazaki, Hiromasa Yonebayashi
Genga (poses clés) Atsuko Tanaka
Dôga (intervalles) Yayoi Toki
Couleurs Michiyo Yasuda
Musique Mito (du groupe Clammbon)
Production Studio Ghibli
Durée totale 6 minute 50 secondes

Sources : catalogue du musée Ghibli de Mitaka (quatrième édition révisée et augmentée du 31 octobre 2017) - Ghibli-freak.net - Studioghibli.wikia.com
Remerciements : merci à Yasuka Takeda pour les traductions